28 avril 2020
Attachés à la cohésion nationale face à la pandémie, nous aurions voulu voter le plan de sortie progressive du confinement présenté par le Premier ministre aujourd’hui à l’Assemblée nationale, tout comme nous avons fait bloc, depuis le début de la pandémie, autour des mesures de confinement destinées à protéger la santé des Français.
Nous considérons qu’un vote à l’unanimité aurait été utile à la Nation dans des circonstances graves, où les arrières pensées politiciennes n’ont franchement pas leur place.
Nous regrettons que le gouvernement n’ait pas recherché, en amont de la présentation d’aujourd’hui, le consensus le plus large basé sur les recommandations du conseil scientifique, tout comme nous regrettons l’attitude des forces politiques qui s’y refusent par principe.
La difficulté de la tâche des pouvoirs publics est réelle : il est bien plus difficile d’organiser le déconfinement, que de décider du confinement dont il faut rappeler qu’il n’était qu’un pis-aller faute d’anticipation, de préparation, de masques et de tests.
Hier comme aujourd’hui, la France doit faire le choix de la seule stratégie efficace pour endiguer la propagation du virus et sauver des vies : tester, isoler, détecter tous les cas symptomatiques et tous les cas contacts. Encore faut-il qu’elle puisse être mise en œuvre. Les garanties nécessaires n’ont pas été pleinement apportées cet après-midi, puisque le manque de tests pourra encore justifier des différences de traitement entre départements. Or tant que qu’on ne dispose pas de capacités massives de tests et de masques, la limitation de certaines activités sociales demeurera hélas incontournable.
Génération Ecologie souhaite sincèrement que le déconfinement progressif réussisse, appelle les Français à un civisme exemplaire, et reste vigilante.
Delphine Batho, Présidente