07 octobre 2020
Le Président de la République était dans les Alpes Maritimes aujourd’hui pour annoncer la proclamation de l’état de catastrophe naturelle et la mobilisation de moyens pour l’aide d’urgence aux habitants sous le choc et la reconstruction des villages.
Génération Écologie rappelle que l’intensité historique des pluies qui ont provoqué la tragédie frappant les Alpes-Maritimes n’est pas une catastrophe « naturelle » : elle résulte des effets du changement climatique provoquée par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Cette catastrophe n’est malheureusement qu’un avant-goût des événements extrêmes que nous subirons dans les prochaines années, si la dynamique actuelle d’un réchauffement planétaire de 2°, voire bien plus, se poursuit.
Alors que le Président de la République se porte au chevet des victimes pour exprimer la solidarité de la Nation, Génération Écologie rappelle que le rôle de l’Etat n’est pas seulement de faire face aux conséquences, mais d’agir enfin sur les causes. Or le gouvernement n’en finit pas de brandir des « jokers » pour refuser les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Les propos d’Emmanuel Macron ce soir, passant son temps à justifier les hésitations et le retard à traduire en actes les propositions des citoyens, démontrent hélas que la menace que le changement climatique représente pour la sécurité nationale n’est toujours pas considérée avec l’urgence nécessaire.
Génération Écologie appelle à la mise en œuvre immédiate des propositions de la Convention Citoyenne et une stratégie nationale d’adaptation au changement climatique portée par un État résilience : fin de l’artificialisation des sols, respect de la biodiversité, fin des constructions dans les zones à risque, végétalisation des villes, action déterminée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tous les domaines.
Quentin Guillemain, porte-parole de Génération Écologie