22 juillet 2021
Quentin GUILLEMAIN, porte-parole et coordinateur adjoint de Génération Écologie a appris, grâce à un consortium international de journalistes, avoir été un des activistes ciblés par le Kazakhstan pour faire l’objet d’un espionnage de son téléphone portable grâce au logiciel PEGASUS édité par le NSO Group.
Cette découverte fait suite à l’enquête du OCCRP sur le logiciel Pegasus et des fuites de plus de 50000 numéros de téléphones ciblés par ce logiciel dans le cadre d’espionnages par de nombreux états, dont le Kazakhstan.
Quentin GUILLEMAIN, fondateur en 2014 de l’ONG Cosmopolitan Project Foundation, avait été particulièrement impliqué, aux côtés d’Amnesty International, dans la libération de prisonniers politiques et dans le soutien à la société civile et aux opposants politiques au Président kazakh Nazarbaïev.
Il est inadmissible que les outils de lutte contre le terrorisme soient utilisés à des fins de surveillance politique. Ces dérives inacceptables doivent renforcer notre détermination à garantir les libertés publiques des militants et activistes pacifiques à travers le monde. Il est urgent de conquérir notre souveraineté numérique pour que les principes de la démocratie et de la République s’appliquent dans le cyberespace.
La société NSO Group doit immédiatement cesser de vendre ses outils de surveillance à des pays dont on sait qu’ils soumettent des défenseurs des droits humains et des journalistes à une surveillance illégale.
Génération Écologie apporte son soutien à Quentin GUILLEMAIN, qui déposera plainte dans les prochaines heures, ainsi qu’aux nombreuses autres victimes, journalistes, militants, élus visés, dont mon porte-parole à la primaire des écologistes Cédric VILLANI et demande à ce que l’enquête en cours détermine les responsables afin qu’ils soient lourdement condamnés.
Delphine Batho
Coordinatrice nationale de Génération Écologie