19 octobre 2023
Génération Écologie appelle à la mobilisation citoyenne déclarée par le GNSA contre l’A69 le 21 octobre.
Vieux de 30 ans, le projet d’autoroute A69 Toulouse-Castres est une hérésie climatique, écologique et financière. Il illustre jusqu’à la caricature les méfaits de l’obsession pour la croissance économique illimitée. C’est une autoroute « vers l’enfer climatique » pour reprendre les mots d’Antonio Guterrez, secrétaire général de l’ONU. Depuis des années, les associations et collectifs le dénoncent. Depuis plusieurs semaines, Thomas Brail et le GNSA ont mené des actions non-violentes d’occupation des arbres, avec une grève de la faim puis de la soif, mettant en danger leur santé pour obtenir l’arrêt du chantier.
Le ministre des transports Clément Beaune et la présidente de la Région Occitanie Carole Delga ne veulent rien entendre et ne cessent de répéter qu’ils sont « déterminés » à faire aboutir le projet, au mépris de tout sens des réalités de l’état d’urgence écologique.
Dans une lettre au Président de la République, plus de 1500 scientifiques, dont Christophe Cassou et Valérie Masson-Delmotte, demandent ainsi l’abandon immédiat de l’A69, en soulignant que « ce projet maintient la France sur une trajectoire incompatible avec la transition écologique telle qu’inscrite dans la loi« . Elles et ils appellent à « arrêter maintenant » le chantier de l’A69 pour « éviter les émissions de CO2 associées à la construction de l’infrastructure, et celles causées tous les ans par un trafic à plus grande vitesse« , et pour sauver des arbres centenaires et des écosystèmes qui ne sont « pas remplaçables« . Rappelons que ce projet destructeur a aussi fait l’objet d’avis défavorables de l’Autorité environnementale qui l’a jugé « anachronique » et du Conseil national de la protection de la nature pour qui « ce dossier s’inscrit en contradiction avec les engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique, d’objectif du zéro artificialisation nette et du zéro perte nette de biodiversité ».
Un sondage, récemment commandé par Agir pour l’environnement, montre que 61% des habitants sont pour l’abandon du projet et 82% pour un référendum local.
Nous appelons à une mobilisation citoyenne massive et non-violente, pour faire entendre le bon sens citoyen et la sagesse du renoncement, en soutenant la demande d’un moratoire sur l’A69, pour défendre les arbres, le climat et le vivant.
Anne-Laure Bedu