31 octobre 2024
Depuis leur prise de pouvoir en 2021, le régime islamiste des talibans promulgue régulièrement des lois pour réduire à néant les droits des femmes à exister dans la société afghane. Au prétexte de ”promouvoir la vertu et prévenir le vice”, ils édictent avec minutie les interdictions faites aux femmes : des centaines de pages de mesures de rétorsion qui organisent la mort sociale des femmes. Encore tout récemment, cette dernière infamie inventée par ce régime totalitaire obsédé par l’anéantissement des femmes : elles n’ont même plus le droit de se parler entre elles.
La communauté internationale dispose d’un cadre juridique pour défendre les femmes face à la guerre méthodique que mènent contre elles les talibans. Ces crimes contre l’humanité doivent être reconnus, et leur nature spécifiquement misogyne fermement sanctionnée.
Déjà chassées des universités et privées d’enseignement après 12 ans, interdites de consulter un médecin homme ou d’être elle-même médecines, ce qui leur interdit de facto l’accès aux soins, limitées et surveillées dans tous leurs déplacements, les femmes et les filles doivent désormais être totalement silencieuses.
Devant une communauté internationale sidérée et après trois ans de retour au pouvoir, les talibans exhibent au monde l’anéantissement social méthodique de 14 millions de femmes.
Leur descente aux enfers semble ne pas avoir de limite. Les sévices corporels et violences conjugales s’accélèrent. Les suicides deviennent une porte de sortie choisie pour échapper à une vie déshumanisée, sans perspective ni espoir.
En tant que féministes, nous dénonçons avec force la barbarie sexiste née de l’alliance perverse d’un système patriarcal extrême et de l’obscurantisme religieux.
Génération Écologie exprime avec force son soutien aux femmes persécutées en Afghanistan et demande que la France saisisse la Cour internationale de justice pour faire condamner les talibans pour violation de la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
Hélène Roche et Anaïs Widiez