07 mars 2025
“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse
pour que les droits des femmes soient remis en question.
Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”
Simone de Beauvoir
Depuis le 8 mars 1914, pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, des milliers de femmes et d’hommes descendent chaque année dans les rues pour revendiquer l’égalité, et la fin de toutes les violences envers les femmes.
Ces années de luttes ont permis enfin aux françaises de voter (1944), d’exercer un métier et avoir leur propre compte en banque (1965), d’avoir accès à la contraception (1967), d’avorter (1975), de poursuivre en justice leurs violeurs (1980), etc.
Mais ces avancées sont insuffisantes. Un océan de violences persiste à l’encontre des femmes.
Ce n’est que depuis 2006 que le principe d’égalité salariale est inscrit dans la loi française, et aujourd’hui encore, les inégalités sont omniprésentes. Les hommes gagnent encore 9% de plus que les femmes à poste et compétences égales selon une étude de l’INSEE (juin 2021), et les femmes occupent encore la plupart des emplois à temps partiels parce qu’elles assument trop souvent seules les travaux domestiques – jamais reconnus – et l’éducation des enfants.
Les violences sexistes et sexuelles ne faiblissent pas, en France, par manque de volonté politique et de moyens sérieux. Au décompte macabre des féminicides annuels, à l’accélération dans les révélations sur les violences faites aux femmes et aux enfants, inédite par l’ampleur et les modes opératoires (soumission chimiques), le procès des 51 violeurs de Gisèle Pelicot a ajouté la mise en lumière d’une culture du viol infusée dans tous types de milieux. Pour autant, jamais le gouvernement ne remet en question le système patriarcal, terreau des violences faites aux femmes, au contraire.
À l’international, la situation des femmes se dégrade : recul des droits d’accès à l’IVG et démantèlement des travaux de recherche sur les inégalités aux États-Unis, anéantissement méthodique des libertés des femmes en Afghanistan, etc.
Partout dans le monde, les mouvements conservateurs gagnent en puissance, et s’attaquent aux droits et à l’émancipation des femmes. Murés dans des logiques prédatrices, ils combinent destruction de la nature et oppression des minorités, car les deux sont liées par les logiques de pouvoir et de domination. Génération Écologie reconnaît l’origine commune de l’infériorisation des femmes par les hommes et celle de la nature par les humains. nous rassemblons en un seul les combats de l’écologie et de l’émancipation des femmes. C’est pourquoi Génération Écologie défend un projet résolument écoféministe et décroissant qui vise à VIVRE AUTREMENT, mieux, et ensemble. Un projet politique de résilience inscrit dans les valeurs de la République.
Pour les femmes de France, les femmes du monde, pour changer les règles et mettre fin au patriarcat, mobilisons-nous le 8 mars prochain. Génération Écologie soutient la grève féministe, rendez-vous partout en France !
Anaïs WIDIEZ