04 octobre 2021
Génération Écologie soutient le mouvement des sages-femmes et s’associe à la manifestation du 7 octobre. Depuis des années, les sages-femmes demandent légitimement la reconnaissance de leur profession, l’amélioration de leurs conditions de travail, la revalorisation de leur statut.
Le « plus beau métier du monde », exercé à 97,3% par des femmes, s’occupant de la santé sexuelle et de la maternité des femmes, est victime du patriarcat. Conditions de travail dégradées, statut paramédical malgré cinq années d’études et la pratique d’actes médicaux, manque d’effectifs, profession oubliée par le Ségur de la santé, absence de reconnaissance malgré l’augmentation des besoins liés à la pénurie de gynécologues, les griefs sont nombreux et fondés. Ils traduisent une maltraitance institutionnelle révélatrice du patriarcat qui règne dans notre système de soin. Ils conduisent à des situations d’épuisement professionnel et à une crise des vocations : 55% des sages-femmes veulent changer de métier. Le rapport de l’IGAS et les annonces récentes du ministre de la santé d’une revalorisation salariale symbolique n’apportent pas de réponses sérieuses à cette situation et ont été perçus comme une véritable provocation.
Génération Écologie et sa commission Écoféminisme soutiennent les revendications des sages-femmes pour un vrai statut médical, l’allongement de la formation avec une 6ème année d’étude et son intégration universitaire, la reconnaissance des prérogatives médicales comme proposé dans la proposition de loi sur l’IVG, le renforcement des effectifs notamment hospitaliers.
Les sages-femmes mènent une lutte féministe qui nous concerne toutes et tous : cette profession est celle qui permet l’exercice concret des droits sexuels et reproductifs des femmes.
Soutenir les sages-femmes dans leur combat, c’est faire le choix d’un projet de société de pleine santé pour les femmes et les nouveau-nés. Soutenir cette lutte, c’est soutenir l’émancipation des femmes.
Sophie Haristouy, responsable de la commission Écoféminisme
Loubna Méliane, porte-parole de Génération Écologie