Pour l’arrêt immédiat des travaux des réserves d’irrigation

22 mars 2023

Au lendemain de la publication du 6ème rapport du GIEC sur l’accélération du réchauffement climatique et la violence de ses impacts, et à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, nous réitérons notre demande d’arrêt immédiat des travaux et d’un moratoire sur la construction des retenues de substitution dans la Sèvre Niortaise.

La gestion de l’eau dans notre département durement frappé par la sécheresse appelle un changement complet. Au regard des constats des scientifiques, les déclarations récentes de la Chambre d’agriculture et de la Préfecture selon lesquelles il n’y a « pas d’inquiétude » à avoir pour la ressource en eau pourraient être qualifiées de climato-obscurantistes. L’État n’écoute pas et préfère faire du chantage aux subventions sur les associations qui œuvrent à la protection de l’eau comme l’association l’APIEEE.

Après Mauzé-sur-le-Mignon, la retenue de substitution de Sainte-Soline a symbolisé le passage en force du gouvernement. L’État témoigne d’un soutien aveugle aux « bassines », refuse obstinément une vraie réduction des pesticides et la transformation agroécologique des pratiques. Il s’appuie sur une étude du BRGM biaisée, dont le BRGM lui-même a reconnu qu’elle ne prenait pas en compte le changement climatique !

La gestion de l’eau nécessite un changement urgent au niveau national et au niveau local face à la multiplication des épisodes de sécheresse, à la pollution de l’eau potable par les pesticides, les nitrates et les métabolites.

Génération Écologie Deux-Sèvres appelle impérieusement le gouvernement à mettre en place un moratoire sur le projet de retenues de substitution, pour trouver enfin une issue sereine et éviter l’escalade de ces conflits dans notre département. La non-violence est une valeur cardinale de l’écologie.

Estelle Drillaud et Sandra Vidard, co-référentes de Génération Écologie Deux-Sèvres


« Si on permettait aux citoyennes et aux citoyens de voter, ils donneraient raison à celles et ceux qui demandent l’arrêt de la construction de ces ouvrages », Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, sur Radio Gâtine le 10 mars :