Courrier aux habitants de St Julien
Mes chères voisines, mes chers voisins,
Dans ses souvenirs d’enfance, Marcel PAGNOL mentionnait qu’à son époque, c’était toute une expédition pour se rendre des Chartreux à La Treille. Est il vraiment plus aisé de le faire aujourd’hui ?
Autrefois composé de noyaux villageois entourés de maisons et de petits immeubles, notre secteur se transforme, d’année en année, avec des constructions de 4 à 10 étages préfigurant des cités dortoirs.
Depuis que les promoteurs immobiliers, avec la complicité de la municipalité UMP, occupent massivement le terrain, nos rues sont saturées.
Dans notre village à St. Julien, avenue Rampal, en remplacement de 2 villas, un ahurissant projet d’immeuble de 78 logements sur 5 étages, a reçu un avis favorable de la mairie de secteur.
Ce projet est totalement disproportionné et inadapté à la configuration du quartier, à l’étroitesse des voies déjà très encombrées où la circulation est périlleuse. En l’état, les véhicules des marins pompiers et ambulances ne pourront plus porter secours. Par ailleurs, les sorties des garages des bâtiments et villas en seront plus difficiles. La pollution atmosphérique, due à ces perpétuels encombrements, augmentera. D’autres problèmes apparaîtront : la propreté, le manque de places dans les écoles, les crèches et les infrastructures indispensables au cadre de vie. Ce projet incohérent dénaturera l’environnement et le caractère villageois de notre quartier. La qualité de vie diminuera. En conséquence, les biens immobiliers existants, appartements et villas, perdront de leur valeur.
Le Comité d’intérêt du quartier soutient les riverains scandalisés par une telle situation. Il a dénoncé la nocivité d’un tel programme en adressant plusieurs courriers au maire et aux élus concernés. Ces courriers sont restés sans réponse à ce jour.
Avec la nouvelle maire de secteur et son adjoint délégué à l’urbanisme, Maurice REY, les « bétonneurs » auraient tort de se priver : ils ont désormais ville ouverte. C’est bétonner plus pour gagner plus.
Un rassemblement sur une candidature de résistance s’est constitué avec tous les représentants du Centre, des Ecologistes et des Socialistes, afin d’être représentés dans ce nouveau canton par des personnes qui habitent les quartiers, qui connaissent les problèmes et qui sont prêts à y apporter des solutions.
Durant le long trajet qui le menait des Chartreux à La Treille, Marcel PAGNOL a peut être trouvé l’inspiration qui lui a fait écrire « La gloire de mon père ».
Ceux qui font aujourd’hui le même périple dans les circonstances que l’on connaît, auront ils envie de dédier quoi que ce soit à «La gloire de notre maire et de notre conseiller général UMP sortant» ?
Réagissons maintenant pour ne pas avoir à nous lamenter ensuite.
Le 22 et le 29 mars : Faut-il laisser …béton ?
France GAMERRE