Écologistes et pragmatiques
A l’occasion d’un colloque, les écologistes qui veulent participer au gouvernement ont fait entendre leur voix et leur discours : du rififi chez les Verts ?
La rupture est-elle consommée chez les Verts ? Les écologistes qui veulent revenir au gouvernement se sont réunis samedi après-midi à l'Assemblée nationale pour faire entendre leur voix.
« C'est un moment d'affirmation. L'affirmation d'un rassemblement, d'un pôle écologique pragmatique et responsable […] c'est un moment de clarification qui précède un moment de refondation », explique François de Rugy.
" Des divergences en matière de stratégie "
Le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé, les coprésidents du groupe EELV à l'Assemblée nationale, François de Rugy et Barbara Pompili, le vice-président de l'Assemblée nationale, Denis Baupin, tous partisans d'un retour aux manettes gouvernementales ont participé à ce colloque, tenu devant 250 personnes…
Et en présence de Jean-Luc Bennahmias, président du Front Démocrate, Corinne Lepage, présidente du Rassemblement Citoyen - CAP 21, Antoine Waechter, président du MEI, et Yves Pietrasanta, président de Génération Écologie, des personnalités qui appartiennent à la planète écolo, mais pas à EELV.
La crise que traverse le parti depuis que les écologistes ont décidé de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls il y a un an, s'est aggravée ces dernières semaines avec les élections départementales et la rumeur de remaniement gouvernemental.
« Les désaccords que nous avons entre écologistes ne portent pas sur le contenu […] on a parfois des divergences en matière de stratégie », admet Denis Baupin, initiateur du colloque. « Depuis un an de non-participation des écologistes au gouvernement, est-ce que ça a amélioré les politiques qui ont été menées, d'un point de vue écologique, des attentes de nos concitoyens ? Est-ce que ça a amélioré la crédibilité des écologistes ? Est-ce que ça a amélioré nos résultats électoraux ? »
Pour simplifier, il y a les écologistes qui veulent retourner dans le giron de la majorité présidentielle (et si possible obtenir un ou plusieurs maroquins ministériels dans le prochain gouvernement Valls). Et ceux qui mettent la barre « à gauche, toute » à l'exemple d'une Cécile Duflot qui s'est ostensiblement rapprochée de Jean-Luc Mélenchon.
Le parti peut-il éviter la scission après ces prises de position divergentes ?
A suivre…