Publié par Génération Ecologie

Volkswagen : un délinquant international.

Le scandale de Volkswagen est un délit au même titre que le dopage dans le sport puisqu’il s’agit de contourner les lois. A ce chapitre, le premier constructeur automobile mondial, est donc de fait le premier délinquant international dans son domaine.

L’affaire est extrêmement grave puisque la fraude porte sur environ 11 millions de véhicules diesels que la marque a vendu entre 2009 et 2015. Le constructeur allemand reconnait avoir falsifié les résultats des tests d’émission de ses véhicules en introduisant un logiciel spécifique dans l’ordinateur de bord de ces véhicules diesels. De ce fait, les quantités réelles de gaz émis et notamment du NOx, très dangereux pour les poumons, dépassait de 30 à 40 fois les normes autorisées par la législation des USA.

Cette manipulation informatique mise en évidence par des laboratoires et des ONG indépendants soulève bien des questions :

-Qu’en est-il du diesel plus propre que l’essence?

-Qu’en est-il des autres moteurs thermiques autres que le diesel ?

-Qu’en est-il réellement de la qualité allemande et de sa compétitivité technologique?

-Qu’en est-il de la justification des excédents allemands qui exporte pour 100 milliards mensuel dont 100 milliards par an de véhicules ?

-Qu’en est-il des subventions de l’état pour les véhicules propres (310 millions en France en 2014) dans le cas de ces véhicules?

-Qu’en est-il des tests officiels et des organismes d’état qui n’ont rien décelé d’anormal depuis 2009 ?

-Qu’en est-il des organismes indépendants en dehors des USA où ils sont boostés par une justice particulièrement efficace sur le plan financier (amendes conséquentes et « class actions » permettant aux simples citoyens d’être dédommagés par des actions collectives) ?

-Quels seront les impacts sur COP21 de Paris et sur le fait qu’il n y aura pas de tricherie de la part des états signataires du traité sur le « changement climatique » ?

A court terme il faut que les tests de contrôle changent leurs procédures régulièrement pour déjouer l’installation de logiciels malveillants et, à plus long terme qu’on adopte de vehicules électriques dont les contrôles du bilan carbone se font à la source (à l’usine de production d’énergie) et non pas sur chaque véhicule. Ceci si l’on veut que le réchauffement climatique soit effectivement limité à 2°C, au niveau mondial.

Comme partout ailleurs, l’informatique à montré quelle avait un temps d’avance sur les contrôleurs.

Michel Villeneuve

Vice-président de Génération Ecologie

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