Publié par Génération Ecologie

2015 l’année de tous les records climatiques sera-t-elle dépassée par l’année 2016 ?

2015 était officiellement l’année la plus chaude qu’ait connue la Planète depuis que l’on mesure systématiquement les températures (1880). L’OMM (organisation mondiale météorologique) a validé les résultats de la NOAA (National oceanic and atmospheric Administration) et de l’Institut Godard de la Nasa qui ont conclu à une augmentation globale de 0.90°C par rapport à la moyenne des températures relevées au XXème siècle ; soit +1.33°C sur terre et 0.74°C en mer. Le précédent record détenu par 2014 était de 0.25°C à terre et 0.11°C en mer.

L’année 2016 ravira t-elle ce record à l’année précédente ?

On peut le craindre vu les températures actuelles dépassant les 32°C un peu partout en Europe.

La bonne nouvelle c’est qu’enfin l’opinion publique longtemps sceptique sur ce sujet a enfin réagi dans le sillage de la COP 21. Ce qui, il y a encore quelques années, était considéré comme une utopie d’écologiste, est maintenant reconnue par l’ensemble des responsables politique malgré la pression contraire des lobbies industriels.

Mais le danger c’est que ce changement climatique soit mal compris et banalisé par certains militants des causes écologistes qui se considèrent dorénavant comme des spécialistes du climat à l’instar de chacun des français qui se considère comme un sélectionneur de l’équipe nationale de football.

Or, l’étude du changement climatique est avant tout une question scientifique très complexe, qui doit être étudiée à plusieurs niveaux et non pas interprétée à partir des bulletins journaliers de la météorologie.

Aux recherches ayant conduit à des modèles climatologiques fiables à partir de relevés des appareils de mesure (19ème siècle) s’ajoutent les données sur le contenu des bulles les gazeuses prisonnières des glaces accumulées aux pôles (- 800.000 ans), puis les études palynologiques, géochimiques, isotopiques, paléontologiques, etc.qui nous révèlent les climats des millions d’années précédents y compris ceux des grandes glaciations du Protérozoïque (au moins 630 millions d’années).

Ce sont toutes ces études avec leurs paramètres qui devraient nous permettre d’évaluer tousle risque climatique à venir et pas seulement les incantations régulières à réduire nos émissions de CO2.

L’humanité est évidemment responsable de 20 à 30% du réchauffement climatique mais il ne faudrait pas basculer d’un négationnisme du changement climatique à une interprétation simpliste de ce problème.

Michel Villeneuve, Vice-président de Génération Ecologie

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