26 mai 2021
Le samedi 22 mai dernier, à Rouen, une pollution aux pesticides a été identifiée dans la Seine, sur une surface de 500m2. Selon la Métropole, le produit « contiendrait des néonicotinoïdes, en particulier du thiaméthoxame ».
Poison destructeur du vivant, le thiaméthoxame est 5 400 fois plus toxique que le DDT interdit en France depuis presque 50 ans. Cette substance néonicotinoïde est un insecticide extrêmement puissant et non-sélectif : 5 nanogrammes suffisent à tuer 50% des abeilles qui y sont exposées. Son impact est également avéré sur les crustacés aquatiques.
Pourtant, le cabinet du Préfet de Seine-Maritime indique « aucun impact n’a été constaté » et que « les observations vont se poursuivre dans les jours à venir ».
Considérer qu’une observation de quelques jours suffit à écarter tout danger, c’est faire preuve d’obscurantisme, alors que la durée de demi-vie de cette substance peut aller jusqu’à 1000 jours, et que ses effets sur la biodiversité sont par ailleurs scientifiquement indiscutables. C’est à la fois un déni de réalité et un déni de justice.
Génération Écologie Normandie exige que la Ministre de l’écologie réagisse dans les plus brefs délais et rappelle à l’ordre le Préfet de Seine-Maritime.
Nous soutenons et soutiendrons toutes les procédures et plaintes portées par les collectivités et les ONG suite à ce préjudice écologique.
Pierre-Emmanuel Hautot, Thibault Martenot