Régionales : pour les écologistes, une déception dont il faut tirer les leçons

27 juin 2021

L’écologie progresse par rapport aux élections régionales de 2015, mais pas dans les proportions espérées.Le potentiel électoral qui avait voté pour les listes écologistes aux élections européennes, qui a permis les belles victoires aux élections municipales, ne s’est pas mobilisé dans un contexte d’abstention massive qui appelle un renouvellement des pratiques et une transformation radicale de la démocratie. 

L’écologie politique progresse et confirme son ancrage dans les territoires. Mais nous aurions dû gagner ce soir au moins une ou deux régions. Les résultats des élections régionales sont donc, objectivement, une déception importante pour les écologistes. Cela s’explique par un déficit de clarté qui minorise son score alors que la sensibilité à l’urgence écologique s’est largement diffusée dans la société. 

Nos candidates et candidats, quels que soient leurs talents et la qualité de leur campagne, n’étaient pas adossés à une campagne nationale puissante sur l’importance de l’enjeu des régionales et départementales pour agir pour le climat, pour le vivant, pour les solidarités concrètes et la citoyenneté.

La diversité des configurations politiques dans les régions, mais surtout une musique nationale dominante enfermant l’écologie politique sous la tutelle de l’union de la gauche, a généré une démobilisation. Preuve est faite que cette stratégie confuse ne conduit pas à des victoires.

Enfin, l’offensive idéologique du front anti-écologie depuis nos succès aux élections municipales n’a pas trouvé face à elle la riposte nécessaire depuis un an. S’y sont ajoutées des hésitations sur des questions de fond essentielles.

Nos électrices et électeurs potentiels veulent de la clarté et l’indépendance de l’écologie politique.Génération Écologie invite l’ensemble des écologistes à tirer collectivement et lucidement les enseignements du scrutin pour rebondir, clarifier leur stratégie et ouvrir des perspectives de conquête sérieuses pour l’échéance majeure de 2022.

Delphine BATHO, présidente de Génération Écologie