Inondations dramatiques en Allemagne et en Belgique : le réchauffement climatique directement responsable

20 juillet 2021

Après les canicules extrêmes au Canada, en Espagne et au Pakistan, après les glissements de terrain meurtriers au Japon, de terribles inondations consécutives à des pluies diluviennes ont dévasté, en plein cœur de ce dramatique mois de juillet, l’ouest de l’Allemagne, l’est de la Belgique, le Luxembourg, le sud des Pays-Bas, le nord de l’Italie et de l’Autriche et la région Grand-EstPlus de 200 victimes sont à déplorer, dont au moins 166 en Allemagne et 36 en Belgique, et ce triste bilan risque encore de s’alourdir étant donné que des dizaines de personnes sont toujours portées disparues. Le centre-ville de Liège, en Wallonie, a été totalement évacué, et neuf départements français de la région Grand Est ont également été touchés par d’importantes crues.

Phénomène totalement inhabituel, ces inondations, les pires depuis un demi-siècles dans ces régions, sont directement imputables au réchauffement climatique. Depuis plusieurs décennies, les scientifiques nous alertent sur l’impact du réchauffement du climat sur le cycle de l’eau : nous en avons aujourd’hui, malheureusement, la preuve concrète. Plus l’atmosphère se réchauffe, plus elle a la capacité de contenir de l’eau et donc, par conséquent, de la rejeter sous forme de précipitations extrêmes. 

Dès 1990, les experts du GIEC nous prévenaient : ces phénomènes extraordinaires et destructeurs, inondations ou vagues de chaleur, allaient se multiplier sous l’effet de la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Las, ils n’ont jamais été entendus par nos dirigeants : les politiques menées depuis plus de trente ans sont toujours plus productivistes, toujours plus consuméristes, et donc, au final, toujours plus destructrices.

Ce nouveau drame nous montre combien il y a urgence à repenser nos modes de production et de consommation, dans le respect des limites planétaires et pour la sauvegarde du climat et du vivant. La décroissance de la consommation d’énergie et de matière n’est pas une option : elle doit, dès maintenant, être au cœur de toutes nos politiques publiques.

Hubert Julien-Laferrière, Député du Rhône, porte-parole de Génération Écologie