05 octobre 2021
En déplacement, hier, dans un refuge de la SPA en Haute-Saône, Emmanuel Macron a déclaré ne pas vouloir opposer la cause animale à la chasse et à l’élevage industriel. Déclinant la grosse ficelle du « en même temps » hypocrite, le président de la République confirme ainsi, sans surprise, que le bien-être animal et la défense du vivant ne constitueront jamais une priorité dans son action.
Si le doublement des aides aux refuges pour animaux de compagnie abandonnés est un progrès, cette mesure ne peut faire oublier le piètre bilan du quinquennat en matière de condition animale. Volonté de réautoriser les chasses cruelles interdites par le Conseil d’État, promesse d’interdiction d’élevage de poules pondeuses en batteries jamais tenue… le gouvernement n’a pas agi pour les animaux et a préféré donner des gages aux chasseurs et à l’élevage intensif.
La proposition de loi contre la maltraitance animale portée par la majorité à l’Assemblée nationale et adoptée en janvier était loin d’être suffisante, mais comprenait deux avancées louables : la fin de la vente de chiens et chats en animalerie et l’interdiction de l’exploitation d’animaux sauvages dans les cirques et delphinariums. Las, la droite sénatoriale vient de vider complètement le texte de sa substance, en supprimant purement et simplement ces dispositions.
Génération Écologie rappelle son attachement absolu à la défense du vivant dans toutes ses dimensions et du respect des limites planétaires. Ce sont toutes les pratiques génératrices de souffrance envers les animaux auxquelles il faut mettre fin, particulièrement les mauvaises conditions d’élevage et les chasses cruelles. Agir en faveur du bien-être animal c’est aussi améliorer les conditions de travail pour un élevage à échelle humaine et garantir une alimentation de meilleure qualité, tout en réduisant l’empreinte environnementale.Une communauté de destin unit les humains et les animaux. Comme celles d’Emmanuel Macron, certaines déclarations récentes moquant la sensibilité à la condition animale montrent que certains responsables politiques n’ont rien compris aux urgences de notre époque. Ce sont les écologistes qui porteront avec force le mot d’ordre de défense du vivant dans la campagne de 2022.
Hubert Julien-Laferrière, Député du Rhône, porte-parole de Génération Écologie