8 mars 2022 : les écoféministes contre la guerre de Poutine

08 mars 2022

À l’heure où l’une des figures mondiales du patriarcat le plus destructeur fait basculer l’Europe dans l’horreur d’une guerre sans merci, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes revêt une importance encore plus forte.

Le combat à mener contre l’idéologie portée par Poutine est aussi celui de l’émancipation des femmes et de la reconnaissance de leur droit. Alors qu’une femme russe meure toutes les heures sous les coups de son compagnon, Poutine n’a rien trouvé mieux que de dépénaliser la violence domestique en 2017.

Pas plus tard qu’en 2021, l’ONU a été contrainte d’adopter une déclaration minimaliste des droits des femmes sous la pression principale de la Russie. Des pans entiers de la déclaration initiale ont été coupés concernant notamment : le harcèlement sexuel, l’égalité des sexes ou à la défense des droits des filles. Les droits des femmes sont clairement la cible de la dictature en Russie. Les Ukrainiennes et les ukrainiens se battent pour préserver leurs libertés, leur démocratie et leurs droits, et les droits des femmes sont un enjeu majeur de ce combat, ne l’oublions pas et soyons toutes et tous, de toutes les façons possibles à leur côté. Leur courage, le courage du peuple ukrainien, des femmes ukrainiennes forcent le respect, l’admiration et la reconnaissance. Avec une pensée pour les femmes et hommes russes qui prennent le risque de manifester contre la guerre dans leur pays, avec tout notre amour pour Yelena Osipova, 77 ans, “la conscience de Saint-Pétersbourg” rescapée du siège de Saint-Pétersbourg, qui après avoir été arrêtée, est revenue s’installer avec ses pancartes pour défendre la paix.

Pour la commission Écoféministe et Génération Ecologie, cette journée du 8 mars 2022 est dédiée au combat pour les droits des femmes et leur émancipation partout dans le monde et pour l’élimination d’un modèle de société hyper patriarcal et destructeur, ivre de grandeur et de toute puissance menaçant la survie même de l’humanité.

Sophie Haristouy