Second tour de la présidentielle : la France évite le pire, mais rien n’est réglé

25 avril 2022

Génération Écologie remercie les citoyennes et les citoyens qui se sont mobilisés pour que la France reste républicaine. Ce vote traduit avant tout la volonté d’empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite. C’est un vote par défaut, face à une extrême-droite qui atteint un nouveau record historique en nombre de suffrages, et la situation politique du pays n’a rien à voir avec celle qui résultait de l’élection présidentielle de 2017. 

Le niveau record de l’abstention, au premier comme au second tour, traduit une nouvelle étape de la crise démocratique produite par les institutions épuisées de la Vème République. Le présidentialisme conduit à une confiscation, avec des résultats non représentatifs de la réalité des opinions des Françaises et des Français. Il est temps d’abolir ce système qui est un poison pour la démocratie. 

La réélection d’Emmanuel Macron dans ces circonstances n’est en aucun cas un blanc-seing pour son futur quinquennat. Elle intervient au terme d’une campagne présidentielle affligeante en termes de contenu, occultant les enjeux les plus importants et en particulier l’urgence écologique dont le refoulement nourrit la montée des peurs et des colères. 

Ce débat démocratique essentiel doit pleinement reprendre pour les élections législatives. 

Si les écologistes doivent tirer tous les enseignements de leur échec au premier tour de l’élection présidentielle, ils doivent aussi être immédiatement au combat pour éviter un nouveau quinquennat d’inaction climatique et porter lors de ce nouveau rendez-vous démocratique un projet de société alternatif autour de la décroissance pour vivre autrement et dignement, dans une société plus juste, plus démocratique, écoféministe et porteuse d’espoir. 

Quentin Guillemain