A nos amies et amis du Brésil

29 octobre 2022

Dimanche, vous devez vous prononcer dans les urnes sur une question pour laquelle vous êtes seuls décisionnaires mais qui nous concerne toutes et tous : allez-vous réélire un président porteur d’un projet destructeur pour toutes les terriennes et les terriens que nous sommes ? A celles et ceux qui sont déjà convaincus de vouloir voter contre lui, nous souhaitons bon courage et surtout : allez voter dimanche ! A celles et ceux qui hésitent, nous entendons votre fatigue.

Nous entendons votre fatigue quant aux affaires, nous entendons vos doutes, nous entendons vos dilemmes. Le respect et l’amour entre nos deux pays est fort et ancien. Nous vous le disons donc avec beaucoup d’amitié : le fascisme n’est jamais une solution, et 4 ans de Jair Bolsonaro ont largement prouvé sa violence et les impasses de sa politique.

Pendant 4 ans, notre cœur s’est serré à chaque assassinat d’écologiste, de militante et militant des droits humains, ou de leaders indigènes. Nous avons souffert avec l’ensemble de la population brésilienne qui n’est pas hétérosexuels et qui font face à tant de violence. Nous étions révoltés à chaque mensonge du président autour du COVID et les 688 000 morts que vous avez connus.

Nous enrageons encore des 13 000 km2 de forêt tropicale disparus en un an, un triste record qui affaiblit le poumon de la planète au point que nous sommes en train de le perdre complètement. Nous enrageons car c’est le fait d’un affaiblissement des institutions de protection environnementale, de changement législatif, et de discours de violence. La responsabilité du gouvernement de Jair Bolsonaro est immense et planétaire. 

Le Brésil n’est évidemment pas seul responsable de cette situation : La France, comme d’autres pays, porte sa part de responsabilité. Le moteur principal de la déforestation, c’est notre importation de soja pour nourrir notre bétail et nous permettre notre consommation de viande. Que chacun agisse à sa mesure. 

Nous partageons bien plus que notre plus grande frontière avec vous. Nous partageons un amour de la vie et de la diversité. Les françaises et les français aiment le Brésil. Les brésiliennes et les brésiliens aiment la France. Ne mettons pas au pouvoir, en France comme au Brésil, une idéologie qui sépare les peuples, hiérarchise les humains entre eux, détruit le vivant, pour l’enrichissement de quelques-uns. 

Pour cela, dimanche, contre le fascisme, il n’y a qu’un seul bulletin vote possible : Lula 13.

Alexandre Florentin, conseiller de Paris