30 mars 2023
Le procès de Pinar Selek, militante féministe turque, fondamentalement antimilitariste, se tient ce 31 mars à Istanbul. Dans ses oeuvres, Pinar Selek déconstruit la masculinité toxique entretenue par un pouvoir conservateur. Elle dénonce les mécanismes d’oppression des femmes et des minorités turques. Arrêtée et torturée en 1998 par le pouvoir turque pour obtenir les noms des membres du PKK Kurde qu’elle avait interviewés pour ses travaux, elle avait été à l’époque inculpée pour un attentat sur le marché aux épices d’Istanbul. Depuis, son innocence a été prouvée à quatre reprises par la justice. Mais elle subit depuis 25 ans un acharnement judiciaire du pouvoir en place, qui a fait annuler successivement ces 4 acquittements.
Réfugiée en France où elle enseigne la sociologie et les sciences politiques à l’Université Côte d’Azur, Pinar Selek vit désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par le gouvernement turc.
Son procès est orchestré par les conservateurs, un pouvoir descendant et oppresseur, contre l’égalité et l’émancipation des peuples.
Des comités de soutien se sont créés et un rassemblement de soutien a été organisé le 29 Mars à Paris. Une délégation ira également observer le procès en Turquie, où elle ne peut plus se rendre (lire le communiqué de presse).
La commission écoféminisme de Génération Écologie appelle le gouvernement français à réaffirmer sa solidarité avec Pinar Selek face à l’acharnement judiciaire dont elle est victime en Turquie.
La France doit rester un pays d’accueil pour toutes les personnes qui, comme Pinar Selek, défendent les droits humains à travers le monde contre l’obscurantisme religieux et le patriarcat.
Anaïs Widiez pour la Commission écoféminisme de Génération Écologie