07 août 2025
Génération Écologie salue la censure partielle de la loi Duplomb par le Conseil Constitutionnel.
Il a donné raison à nos arguments contre le retour du poison des néonicotinoïdes, en censurant le mécanisme permettant la réautorisation en France de l’acétamipride, du flupyradifurone et du sulfoxaflor. C’est un camouflet pour le Gouvernement et les soutiens de la loi Duplomb.
C’est une première victoire pour les forces citoyennes et la communauté scientifique mobilisées contre ce texte.
Mais le danger pour la santé et pour la biodiversité demeure. Plusieurs autres dispositions obscurantistes de la loi Duplomb ne sont pas censurées, en particulier le mécanisme visant à empêcher l’interdiction des pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques, l’intensification des installations d’élevages industriels à l’origine de graves pollutions, la mal-adaptation au changement climatique avec la généralisation du stockage de l’eau pour l’irrigation, malgré quelques réserves d’interprétation.
Comme 64% des Françaises et des Français et 2 millions de signataires de la pétition, Génération Écologie appelle le Président de la République à ne pas promulguer la loi Duplomb. Partiellement censurée, adoptée sans débat à l’Assemblée nationale, très majoritairement rejetée bien au-delà des clivages traditionnels, cette loi-poisons doit être entièrement annulée et soumise à une nouvelle délibération du Parlement.
À l’heure où des forces obscurantistes attaquent la science, la santé, l’écologie, partout dans le monde, la France doit défendre la philosophie des Lumières et protéger la santé des Françaises et des Français.
Le combat contre l’empoisonnement alimentaire et pour l’abrogation totale de la loi Duplomb continue.
Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, coordinatrice nationale de Génération Écologie