16 septembre 2023
Depuis plusieurs jours, Thomas Brail, fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) s’est installé dans un platane devant le ministère de la Transition écologique et a entamé une grève de la faim. Il réclame l’arrêt des travaux pour l’autoroute Toulouse-Castres (A69) et une réunion avec le ministre des Transports, Clément Beaune, et la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga.
Génération Écologie apporte tout son soutien à Thomas Brail et aux membres du GNSA, ainsi qu’aux associations, collectifs, élues et élus qui s’engagent pour la protection des arbres sur leurs territoires.
Nous dénonçons le projet d’autoroute A69, tout comme les nombreux projets de « nouvelles routes » qui ont pour conséquences immédiates l’artificialisation des sols, la déforestation, l’accélération du changement climatique et l’effondrement de la biodiversité.
La construction de l’autoroute Toulouse-Castres nécessite l’abattage d’arbres centenaires et l’artificialisation de 366 hectares de terres dont 232 hectares de terres agricoles. Elle créera l’interruption des continuités écologiques vitales pour 116 espèces protégées, dont plusieurs sont en voie d’extinction.
Faut-il également le rappeler également : l’été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré. Chaque année, le climat se réchauffe à cause des émissions de gaz à effet de serre. Or, en phase d’exploitation le trafic de l’A69 générera de la pollution et 18 500 tonnes de CO2 par an ! Au total la construction de ce tronçon de 50km d’autoroute et son utilisation jusqu’en 2050 génèreront des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à 4 fois celle de la population de l’agglomération de Castres-Mazamet par an !
Jusqu’à quand nos dirigeants préfèreront-ils construire des autoroutes plutôt qu’un avenir viable pour nos enfants ? Ce projet est anachronique et écocidaire.
Nos dirigeants seraient bien avisés de rencontrer Thomas Brail : ils apprendraient sûrement que les arbres adultes sont nos meilleurs alliés dans le combat contre le réchauffement climatique, que nous avons besoin de terres cultivables autour des agglomérations et que la survie de notre espèce à moyen terme nécessite la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.
À moins qu’ils ne soient déjà au courant et décident sciemment d’ignorer l’urgence climatique…
Claire Meunier et Cécile Faure, co-animatrices la commission Arbre