Non au backlash contre les agences environnementales de l’État

21 janvier 2025

Le grand backlash contre l’écologie se poursuit. La semaine qui vient de s’écouler nous en apporte trois exemples.

Backlash contre l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Ademe, d’abord, dont Valérie Pécresse, au nom de la croissance, recommande la suppression. C’est aussi le vœu de l’extrême droite, qui, en octobre dernier, a porté en ce sens deux amendements au projet de loi de finances.

Backlash contre l’Office français de la biodiversité, ensuite. Le Premier ministre lui-même, dans son discours de politique générale, a estimé que ses inspecteurs commettaient « une faute » en réalisant leurs missions de police « avec une arme à la ceinture ». Laurent Wauquiez réclame purement et simplement sa suppression. La police de l’environnement est ainsi la seule, non seulement à ne pas être soutenue par le gouvernement, mais pire à être assassinée en place publique. Cela revient à délivrer un permis de détruire la nature et à garantir l’impunité de toutes les atteintes aux espaces naturels, à la biodiversité, au cycle de l’eau. On comprend que dans ces conditions, les agents de l’OFB à l’appel de leur intersyndicale, se mettent en grève des contrôles et restent dans leurs bureaux.

Backlash contre l’Agence bio, enfin, avec le vote au Sénat d’un amendement LR qui prévoit son démantèlement pur et simple, le tout avec un avis de « sagesse » de la ministre de l’Agriculture membre du même parti. Ce groupement d’intérêt public assure depuis plus de vingt ans la promotion de l’agriculture biologique, accompagne 61 000 fermes et 28 000 entreprises qui représentent 215 000 emplois.

Faut-il encore rappeler que le budget de l’Ademe finance à 92% les projets de décarbonation d’acteurs industriels et de collectivités locales ? Que depuis des mois l’OFB subit insultes, menaces, incendies de bureaux et sabotages de voitures, sans autre tort que d’assurer ses missions de protection et de police de la chasse et de l’environnement, dans le cadre fixé par la loi ? Que l’Agence bio, dans un contexte de reculs favorable à l’agriculture industrielle et chimique, et avec un budget modeste de 2,9 millions d’euros, a contribué en 2024 à la hausse des ventes en magasin bio de 8% en 2024 ?

La guerre à l’environnement et à ses défenseurs est aujourd’hui ce qui rassemble les droites extrêmes et libertariennes. Donald Trump et Elon Musk en sont les figures de proue. Ils n’ont pas de solutions. Ils font des boucs émissaires.

Génération Écologie apporte tout son soutien aux agences environnementales de l’État et à toutes les femmes et les hommes qui en sont les serviteurs. Elles et ils incarnent le service public de l’écologie. Elles et ils méritent soutien, considération, respect. 

Nous n’acceptons pas la liquidation en cours de ces opérateurs publics qui portent des politiques publiques indispensables. Face aux effondrements en cours et à l’offensive des climato-obscurantistes contre l’action publique, nous défendons résolument un projet alternatif : l’État-résilience.