Cuire, fuir, agir ? Partager la fraîcheur peut sauver des vies !

01 juillet 2025

Alors qu’une nouvelle canicule s’abat sur la France, nous saluons l’action de la ville de Paris, regrettons l’absence totale de réaction du gouvernement et formulons des propositions d’urgence dans la continuité de Paris à 50°C.

La canicule qui a commencé pourrait battre dans la nuit de mardi à mercredi un nouveau record : celui de la nuit la plus chaude, à 28°C au plus bas. Or, l’absence de repos est un facteur de risque important pour les personnes déjà fragiles (âgées, enceintes, en bas âge, à la rue). Heureusement, cette canicule est courte et la mairie agit. 

Nous saluons les travaux et mesures déjà effectives : baignabilité de la Seine et du canal Saint Martin, 1300 points d’eau et fontaines, recensement des lieux frais, près de 200 cours oasis, végétalisation de rues, ainsi que les mesures pilotées par la cellule de crise déclenchée dimanche à 12h jusqu’à mercredi. Ces mesures doivent être amplifiées et accélérées pour pleinement porter leurs fruits, et l’élection municipale à venir sera un moment essentiel pour donner un nouvel élan à l’adaptation de notre ville. 

Que peut-on faire de plus pendant la canicule, alors que le gouvernement est aussi silencieux qu’une place en plein cagnard ? L’entraide à grande échelle peut sauver des vies en permettant l’accessibilité physique, sociale et économique à un espace frais : 

  • Mise en place de prix réduits dans les cinémas climatisés ? 
  • Extension des horaires et gratuité pour les franciliens des musées parisiens, climatisés grâce à la fraîcheur de la Seine ?
  • Gratuité des piscines sur critères sociaux ? 
  • Ouverture étendue des églises, avec un accueil laïc ou multiconfessionnel ?
  • Réquisition de tous les ERP climatisés de l’État ?
  • Ouverture des halls de bureaux climatisés pour le voisinage, discussion avec les syndicats pour des horaires aménagés pour les travailleurs ? 
  • Modification de la carte des restaurants pour que les employés cuisinent moins de chaud et ne travaillent pas à 60°C ? 

Toutes ces mesures seraient éminemment plus efficaces si elles étaient pilotées, mais à défaut d’avoir un gouvernement se souciant de la santé de ses concitoyens, nous devons nous retrousser les manches. Nous saluons l’action de toutes celles et ceux qui apportent des services essentiels malgré les fortes chaleurs. 

Alexandre FLORENTIN, conseiller de Paris, membre du conseil national de Génération Écologie