31 juillet 2020
Depuis le 10 juin, les habitants de Tautavel, en région Occitanie, sont privés d’eau potable. En cause, les résultats de prélèvements qui révèlent la présence de plusieurs pesticides et perturbateurs endocriniens dangereux pour la santé. Les prélèvements ont montré, entre autres, la présence thiaméthoxame, un insecticide néonicotinoïde interdit depuis mai 2018, et de fluxapyroxade, un fongicide utilisé contre l’oïdium dans les vignes.
La présence de pesticides dans l’eau potable est un problème récurrent et généralisé en France. Ainsi, en juin 2020, l’association Générations Futures avait dénoncé la présence d’au moins un résidu de pesticides sur plus d’un tiers des prélèvements réalisés en 2019. 185 substances différentes avaient ainsi été trouvées par l’association sur plus de 25.000 prélèvements analysés.
Selon le Ministère de la Santé et de la Solidarité, 6,15 millions d’habitants ont été alimentés par de l’eau du robinet au moins une fois non-conforme au cours de l’année 2018 en raison d’une présence de pesticides. La quasi-totalité des départements est concernée.
Le cas de Tautavel n’est pas isolé car en 2018, toujours selon la dernière étude en date du Ministere de la santé, ce sont un peu plus de 9 000 personnes, réparties dans 4 départements (Yonne, Somme, Marne, Côte d’Or), qui ont été concernées par des restrictions des usages de l’eau à cause de la présence de pesticides.
Ce problème concerne l’ensemble du territoire français et s’ajoute à celui de la présence d’autres substances (Nitrates, Plomb, etc). Il ne peut pas être minimisé surtout en prévision de périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes comme celle que nous vivons actuellement. L’eau potable est une ressource indispensable à notre survie qu’il nous faut à tout prix protéger.
Generation Ecologie exige qu’un plan national de sauvegarde de l’eau potable et de sa qualité puisse être mis en oeuvre sans délai.
L’interdiction de l’usage des pesticides doit impérativement être une des mesures mises en oeuvre dans ce plan.
Quentin GUILLEMAIN, porte parole de Generation Ecologie