10 décembre 2020
Génération Écologie prend acte de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi autorisant le retour des néonicotinoïdes. Nous ne cachons pas notre déception, au regard de la grave régression que constitue la réhabilitation de ces poisons et de leurs conséquences monstrueuses sur les pollinisateurs, les oiseaux et bien d’autres espèces.
La décision du Conseil constitutionnel risque de faire jurisprudence dans le mauvais sens du terme, en autorisant les gouvernements actuels et futurs, sous la pression des lobbies de puissants intérêts privés, à défaire les lois qui comportaient de rares avancées, souvent arrachées de haute lutte, pour préserver le climat et protéger la biodiversité. Elle revient à délivrer un permis de polluer et de détruire la nature.
Mais le Conseil constitutionnel a jugé en l’état du droit. Sa décision illustre la nécessité absolue de modifier l’article 1er de la Constitution pour inscrire la République écologique, le respect des limites planétaires et la préservation des biens communs au sommet de la hiérarchie des normes.
La loi organisant le retour des néonicotinoïdes est le symbole du tournant anti-écologique de la politique du gouvernement. Nous appellerons les citoyennes et les citoyens à lui rappeler en 2022.
Dans l’immédiat, la campagne pour l’abrogation de la loi Denormandie sur les néonicotinoïdes ne fait que commencer et donnera lieu à des actions dans les prochaines semaines.
Delphine Batho, présidente de Génération Écologie