18 février 2021
Alors que la pandémie mondiale et l’urgence climatique vont avoir pour conséquence une forte augmentation de l’extrême pauvreté et des inégalités dans le monde, le parlement examine le projet de loi de programmation relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.
S’il faut saluer l’augmentation significative des budgets consacrés à l’aide publique au développement depuis le début de la législature, la réponse apportée par ce projet de loi reste insuffisante, tant au regard des engagements pris par la France que face aux défis à relever en matière de lutte contre le changement climatique et de lutte contre les inégalités mondiales. Ce sont en effet les pays les moins responsables du changement climatique qui payent aujourd’hui le plus lourd tribut. La France doit prendre sa part dans la solidarité nécessaire face au changement climatique pour les pays les plus impactés, qui sont aussi souvent les plus démunis pour y faire face. La pandémie actuelle rappelle également le lien fondamental entre la santé humaine et la destruction du vivant sur Terre et l’urgence d’adopter non seulement une approche globale et intégrée, en conformité avec l’approche ONE Health, mais aussi de débloquer davantage de moyens.
Génération Écologie souhaite que soit inscrit dans ce texte l’engagement d’affecter 0,7% du Revenu National Brut à l’aide au développement en 2025, conformément à l’engagement pris par la communauté internationale en 1970, la priorité donnée aux pays les plus pauvres en affectant au moins 50% des crédits aux pays les moins avancés, la priorité aux services sociaux essentiels pour atteindre les objectifs du développement durable adoptés par la communauté internationale en 2015, dont 15% à la santé afin de se donner les moyens de mettre en œuvre l’approche ONE Health. Enfin, la transparence et l’évaluation de l’aide accordée doit être renforcée, de même que le soutien aux projets portés directement par les organisations de la société civile et les collectivités locales.
Génération Écologie appelle l’ensemble des parlementaires à se mobiliser afin que cette loi puisse être plus ambitieuse et conforme aux engagements de la France devant la communauté internationale. Notre nation ne peut rester inactive devant l’aggravation des inégalités mondiales.
Hubert Julien-Laferrière, Député du Rhône, porte-parole de Génération Écologie