28 février 2021
La Convention Citoyenne pour le Climat était réunie ce week-end pour sa session finale, afin de se prononcer sur les suites données par le gouvernement à ses propositions, notamment sur le projet de loi qui sera examiné à partir du 8 mars à l’Assemblée nationale.
Les notes attribuées par les 150 citoyennes et citoyens ne sont ni « sévères », ni « dures » comme ont pu l’énoncer certains commentateurs, mais justes et fondées sur une analyse factuelle et détaillée des réponses apportées par le gouvernement sur chacune des 149 propositions. Il en résulte une note de 2,5/10 sur l’efficacité des décisions gouvernementales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et 3,3/10 en termes d’appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat. Le gouvernement n’a obtenu la moyenne sur aucun des votes sur les six chapitres des propositions.
Ces résultats ne sont pas une surprise. Depuis le mois de juin, le gouvernement passe son temps à se défaire de la promesse présidentielle d’une traduction « sans filtre » des propositions de la Convention. Le Président de la République avait même exprimé son agacement en moquant le « modèle Amish » ou assimilant les propositions de citoyens à un « truc » qui n’est pas « la Bible ou le Coran ». En fait, les orientations générales de la politique de l’exécutif ne pouvaient pas conduire à autre chose qu’à une confrontation progressive avec la volonté et l’ambition portée par la Convention Citoyenne pour le Climat.
Génération Écologie salue une nouvelle fois le travail accompli par les 150 citoyennes et citoyens. À défaut d’être repris par le gouvernement, ces travaux auront assurément une portée durable dans le débat public et auront fait la démonstration de la maturité de la société qui est prête au changement et à la rupture avec le consumérisme. Ils démontrent également la nécessité d’une profonde rupture démocratique avec les blocages de la Vème République.
Génération Écologie sera, dans les prochains jours et les prochaines semaines, aux côtés de toutes les forces qui vont se battre pour que le projet de loi ne soit pas une nouvelle occasion manquée et comporte de réels pas en avant.
Au-delà de cette échéance, les travaux de la Convention Citoyenne appellent un changement global qu’il appartient désormais aux écologistes de traduire sur le plan politique dans la préparation des échéances de 2022.
Hubert Julien-Laferrière et Quentin Guillemain, porte-paroles de Génération Écologie