08 octobre 2018
L’écologie intégrale est la seule voie d’avenir pour l’humanité
Le rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement mondial de 1,5°C annoncedes bouleversements politiques majeurs dans le monde. Face au danger du réchauffement climatique, la seule alternative est désormais celle du choix conscient entre la poursuite d’une trajectoire qui conduit à la destruction des sociétés, aux conflits et aux guerres, ou le choix d’un autre chemin : celui de l’écologie intégrale démocratique.
Prendre au sérieux le rapport du GIEC impose donc de clore l’affrontement entre la gauche et la droite qui structure le débat politique depuis plus d’un siècle, car le vrai clivage oppose désormais le cynisme de ceux qui savent tout et ne font rien, à ceux qui veulent agir et savent que nous avons dix ans pour changer le monde.
En effet, le rapport, qui s’appuie sur 6000 études scientifiques, dresse le constat implacable de l’accélération en cours du dérèglement du climat. Au rythme actuel, les 1,5°C seront atteints à partir de 2030, et non plus de 2040 comme l’annonçaient les précédents rapports. Seule une diminution de 45% des émissions anthropiques d’ici 2030, puis l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2045-2050, permettrait de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C.
Mais si le rapport spécial du GIEC documente les impacts considérables d’un réchauffement de 1,5° et les différences avec le seuil de 2°C, il faut rappeler qu’il n’avait pas pour objectif d’évaluer les conséquences de la poursuite des trajectoires actuelles, ni même ce que prévoit l’Accord de Paris, s’il était mis en œuvre. Or, à ce jour les seuls engagements volontaires des Etats conduisent l’humanité sur la trajectoire d’un réchauffement global de plus de 3°C d’ici la fin du siècle, et ces engagements ne sont même pas respectés, y compris par la France !
Alors que le GIEC plaide pour des changements « rapides, profonds, sans précédents » de tous les secteurs de nos sociétés, désormais chaque décision, chaque jour, chaque choix de politique publique, dans tous les domaines, doit être fondé sur l’impératif écologique.
C’est avec cette seule boussole que Génération Ecologie jugera toutes les décisions gouvernementales et appelle les citoyens et les forces vives de la société à s’engager pour ce changement de paradigme.
Delphine Batho, Présidente de Génération Écologie