21 juin 2021
Lundi 21 juin 2021, solstice d’été, les météorologues et climatologues encouragent les gens du monde entier à montrer leurs « bandes de réchauffement », ces fameuses rayures bleues et rouges, preuves de l’accélération du changement climatique.
Depuis plus de 50 ans nous savons que le réchauffement climatique détruit chaque jour un peu plus notre planète. Manifestement, les responsables politiques n’en prennent pas la mesure et le passage à l’action se fait attendre. Pourtant l’urgence est bien là.
Jamais notre modèle de développement n’a été remis en question. Comment penser que la croissance économique pourrait être compatible avec le respect des limites planétaires alors que l’idée même d’un découplage entre croissance du PIB et émissions de gaz à effet de serre est jugée improbable par l’Agence Internationale de l’Énergie ?
Malgré l’évidente nécessité d’un changement de cap, la politique de l’inaction perdure comme nous avons pu le constater lors de l’examen de la loi Climat, lors de la réintroduction des néonicotinoïdes, au cours des reports successifs de l’interdiction du glyphosate ou lorsque le plan de relance a injecté des milliards d’euros dans le secteur aérien. La politique du « business as usual » se poursuit, niant les constats scientifiques successifs. La position du gouvernement ne laisse plus place au doute : face à l’urgence, l’inaction. Nous en payons toutes et tous le prix.
La hausse des températures est pourtant un problème de santé publique : notre corps, très performant pour augmenter sa température, l’est bien moins pour la faire baisser. Selon le GIEC, les conditions létales pour l’être humain sont atteintes de plus en plus souvent. Les températures impactent également la qualité de notre sommeil, notre concentration… ainsi que nos capacités à produire de la nourriture, à faire face aux catastrophes climatiques (qui promettent d’ailleurs d’être de plus en plus fréquentes et violentes).
Les limites planétaires sont franchies les unes après les autres et nous atteignons les points de non-retour. C’est le cas pour la destruction de la forêt amazonienne. Ou encore la destruction de la biodiversité qui, étroitement liée au changement climatique et le renforce comme l’a montré le récent rapport commun de l’IPBES et du GIEC : « Biodiversité et changement climatique ».
Face à l’urgence, alertons collectivement et rejoignons l’appel des météorologues et climatologues : participons au Show Your Stripes Day.
Arthur Boutiab et Nina Géron