19 octobre 2021
Elle s’appelle Marine, elle est Accompagnante des Élèves en Situation de Handicap (AESH) depuis bientôt 10 ans. Elle gagne environ 600 euros par mois net pour 19h30 de travail par semaine. Pour arrondir ses fins de mois, elle est obligée de faire des petits boulots en complément. 125 000 personnes en France sont AESH et partagent ce statut précaire. Ce mardi 19 octobre, « les invisibles » des collèges et des lycées sont en grève nationale.
Génération Écologie soutient leur combat pour l’abandon de l’organisation « mutualisée » du travail (les « PIAL » mis en place en 2019) qui a pour effet qu’un enfant en situation de handicap est accompagné par plusieurs adultes alors que la qualité et la stabilité de la relation humaine est essentielle ; pour la revalorisation salariale de ce métier et pour un réel statut de fonction publique, et non de contractuel. Nous resterons à leurs côtés tant que ces avancées légitimes ne seront pas obtenues.
Chaque élève en situation de handicap doit pouvoir être accompagné personnellement, ses droits fondamentaux respectés. La mission des AESH est une mission d’intérêt général essentielle.
Ce combat est important pour permettre la scolarisation dans les meilleures conditions de tous les enfants et en particulier des enfants en situation de handicap. Au-delà du combat des AESH, ce sont tous les métiers du lien qui doivent être reconnus, valorisés, transformés en métiers de services publics. C’est un combat écoféministe contre l’héritage d’un patriarcat millénaire qui considère que les métiers liés au soin ou à la nature seraient la fonction naturelle des femmes.
Sophie Haristouy, responsable de la commission Écoféminisme