25 novembre 2021
Importé des États-Unis depuis 2013, le Black Friday est une grande opération commerciale fondée sur la valorisation publicitaire de la surconsommation dont le bilan environnemental est désastreux.
Depuis quelques jours, vous voyez sûrement fleurir dans les rues, les magazines, les vitrines, vos boîtes mails, des offres promotionnelles à peine croyables : -50%, -70%, -80%, qui dit mieux ?
Tout cela est faux. L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir le démontre chaque année : par exemple en 2019, les prix de vente moyens lors du Black Friday n’avaient baissé en moyenne que de 1,19% ! Par une astuce basique, les grandes enseignes augmentent les prix de vente des produits dans les jours ou semaines précédant le Black Friday pour pouvoir afficher une réduction de prix avantageuse, mais le plus souvent fictive, le jour J. Le Black Friday bafoue ainsi le droit des consommateurs. Et cette spectaculaire opération commerciale vise aussi à détourner la manne des achats de Noël vers les grandes multinationales du e-commerce, au détriment du commerce de proximité.
Derrière les paillettes, le papier vernis et les belles couleurs de la perfection publicitaire se cachent les lourds impacts écologiques et humains de la surconsommation (conditions de fabrication, extraction de matériaux, consommation d’énergie, kilomètres parcourus par les transporteurs…). Le Black Friday, c’est le culte de l’achat compulsif, de produits vite achetés, vite jetés, sans se soucier de l’empreinte écologique.
Depuis 2020, le Black Friday est, en plus, illégal ! Comme députée, Delphine Batho avait réussi à faire inscrire dans la loi que cette opération constitue une « pratique commerciale trompeuse » et par conséquent illégale. Le gouvernement refuse d’appliquer cette législation.
Le consumérisme nous berce depuis notre plus tendre enfance, il nous a biberonné et le Black Friday en est la grande messe annuelle. Gloire à l’illimitisme !
Chaque jour, nous sommes exposés à environ 1 200 publicités. Notre imaginaire est façonné, conditionné, par ce que nous donnent à voir les grandes marques sans même que nous nous en rendions compte. A notre insu, nos goûts, nos envies, nos besoins, nos idées sont dictées par ces injonctions auxquelles nous sommes exposées quotidiennement. Elles considèrent les citoyennes et citoyens comme des consommateurs avant toute autre chose.
La surconsommation, chacune et chacun peut la constater chez soi, en ouvrant un placard et en regardant la multitude d’objets dont nous n’avons pas l’utilité : le collectif Make Friday Green Again estime que sept objets sur dix que nous possédons ne sont jamais utilisés. Et pourtant, nous consommons, nous achetons sans même nous en rendre compte des objets répondant à des besoins créés de toute pièce par un système de propagande consumériste bien rodé qui nous manipule.
Ce vendredi, nous vous proposons un geste vraiment utile : n’achetez rien et aidez-nous !
En faisant un don à Génération Écologie, vous soutenez la seule formation politique qui porte le nouvel horizon de la décroissance, pour vivre mieux ensemble, dans le respect du climat et du vivant sur Terre. L’avenir de l’épanouissement humain est dans l’éducation, la culture, l’entraide, et pas dans l’ultra-consumérisme.
Votre don est déductible à 66% des impôts. Il sera utilisé pour développer nos actions concrètes dans les territoires et pour mener de nouveaux projets dont nous vous parlerons très prochainement.
Nina Géron