Xème Convention nationale GE à Montpellier le 29 novembre 2014
A gauche, les temps sont à la remobilisation. La dixième Convention annuelle de Génération Écologie (GE) en a apporté une nouvelle preuve samedi à Montpellier (Hérault)..
Les temps sont à la remobilisation à gauche. Samedi à Montpellier, la dixième Convention annuelle de Génération Écologie (GE) en a apporté une nouvelle preuve. Ainsi, étaient présents Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Vincent Placé, sénateur Europe Écologie Les Verts (dans son propre parti avec Cécile Duflot), ainsi que Guillaume Lacroix, le secrétaire général du Parti radical de gauche (PRG) et Jean-Luc Benahmias, un ancien Vert et ex-Modem qui vient de lancer une nouvelle formation politique : le Front démocrate écologique et social (Fdes), en réaction à "la division ex-majorité de gauche dans le pays".
"Nous pouvons travailler ensemble"
Du petit lait pour les responsables de GE, et notamment l'Héraultais Yves Pietrasanta, réélu hier à la présidence de ce parti. Car c'est la première fois qu'une convention de GE attire autant de cadres de partis politiques proches. À croire que les intempéries qu'il fallait braver hier leur étaient plus aisées à surmonter que les tempêtes fondant sur leurs formations.
"Au sein de la gauche et des écologistes, peut se constituer un pôle réformiste. Quels que soient nos horizons, nous pouvons travailler ensemble", lançait ainsi Jean-Christophe Cambadelis, avant de brosser, à son tour au PS, un portrait très sombre de la situation : "Si la gauche se divise, il va se passer quelque chose que nous n'avons pas connu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale : c'est que la gauche, petit à petit, va se retrouver marginalisée dans des querelles incessantes, dans des divisions évidentes, dans l'absence de perspectives, de projets de société, et le paysage politique sera souvent celui d'une confrontation entre la droite républicaine et le Front national. C'est pour cela qu'il faut maintenir l'unité de la gauche et des écologistes et qu'il faut essayer de rapprocher les points de vue. Je vous appelle au grand rassemblement pour défendre la République et ses valeurs."
Applaudissements nourris, ce d'autant que le pôle constitué par GE et le PRG, qui célèbre cette année ses quatre ans, demeure un appui essentiel pour François Hollande et le gouvernement. Reste que Jean-Vincent Placé rappelait, en son nom, quelques conditions essentielles : "Oui, l'unité et le rassemblement sont nécessaires, mais ça ne peut pas se faire de façon factice, politicienne, dans les antichambres des partis. Ça ne peut se faire qu'autour d'un projet partagé."
PIERRE BRUYNOOGHE