Le vice-président EELV de l'Assemblée Denis Baupin réunira les écolos pro-Hollande début avril
On le sait, deux lignes s'opposent chez les écologistes : les pro-gouvernement et les autres, plutôt tentés par un rapprochement avec le Front de gauche. Selon les informations du Journal du dimanche de ce 8 mars, certains membres de EELV mènent donc une réflexion concrète sur l'émergence d'un pôle pro-gouvernement structuré, quitte à provoquer une scission au sein du parti.
L'un des architectes de ce pôle est le vice-président de l'Assemblée nationale, Denis Baupin. Avec, entre autres, le sénateur Jean-Vincent Placé et le député François de Rugy, il a cosigné fin février un texte "Pour un pacte de responsabilité écologique" dans lequel il affirme que "l'exercice des responsabilités gouvernementales est une obligation" pour les écolos. Le 4 avril, quelques jours après le second tour des élections départementales, Denis Baupin organise donc un rassemblement à l'Assemblée de tous les écolos pro-Hollande, écrit le JDD.
Parmi les invités, les EELV favorables à un retour au gouvernement bien sûr, mais aussi d'autres forces écologiques comme Corinne Lepage, Jean-Luc Bennahmias - reçu régulièrement par le chef de l'Etat depuis que son Front démocrate écologique et social s'affiche comme le seul mouvement écolo pro-Hollande - ou encore les membres de Génération écologie dont le président, Yves Piétrasanta, qui a été reçu début janvier par Manuel Valls.
A en croire le JDD, un conseiller élyséen a d'ailleurs récemment demandé à voir Cécile Duflot pour lui souffler que l'option d'une scission écologiste "prenait du poids", résume l'hebdomadaire. Face à, au choix, une véritable information ou un coup de pression, l'ancienne ministre lui aurait répondu que cela la laissait "indifférente".
Sur la seule question du retour d'écolos au gouvernement, Manuel Valls ne cache pas quant à lui ses intentions. Il confie au JDD :
" L'objectif qui serait d'élargir le gouvernement aux écologistes ne me pose aucun problème. C'est à eux de décider. (...) Cela ne peut pas se faire au détriment de la cohésion et de la cohérence du gouvernement."
Delphine Legouté
