Le PS remporte la législative partielle en Loire-Atlantique
C'est donc la socialiste Karine Daniel qui devrait remplacer Jean-Marc Ayrault, devenu ministre, à l'Assemblée nationale.
C'est officiel ! La candidate du parti socialiste Karine Daniel a remporté ce dimanche 24 avril l'élection législative partielle organisée dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique, pour remplacer à l'Assemblée nationale l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Avec 55,4% des voix, Karine Daniel devance son challenger de droite Matthieu Annereau (Les Républicains/UDI/MoDem), qui a recueilli 44,56% des suffrages dans cette circonscription aux mains de la gauche depuis près de 40 ans, lors d'un scrutin marqué par une très forte abstention (74,23%).
Plusieurs cadres du PS avaient annoncé cette victoire de la candidate socialiste Karine Daniel sur Twitter, quelques minutes avant qu'elle ne soit rendue officielle.
Au premier tour, dimanche dernier, la candidate socialiste Karine Daniel avait recueilli 30,41% des suffrages, contre 23,54% pour son adversaire Matthieu Annereau (Les Républicains/UDI/MoDem), soit une avance de 1.500 voix, dans un scrutin marqué par une très forte abstention (74,51%).
Un score très faible par rapport aux 56,21% obtenus dès le premier tour en 2012 par l'ancien chef du gouvernementJean-Marc Ayrault, qui était député de cette 3e circonscription de Loire-Atlantique depuis 1986 et dont le siège est vacant depuis son entrée au Quai d'Orsay. En quatre ans, le PS a donc perdu plus de 22.000 voix.
Mais, Karine Daniel avait estimé avoir "fait plus que sauver les meubles", étant donné qu'elle avait fait face à une multiplicité de candidatures à gauche et à un contexte de fortes divisions autour du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes et la loi travail.
Si le Parti communiste (5,04% des voix au premier tour) avait demandé à ses militants d'"utiliser le bulletin de vote Karine Daniel pour mettre la droite en échec", Europe Ecologie-Les Verts (EELV), arrivé troisième (17,05%), loin devant le Front national (11,30%), avait choisi de ne donner aucune consigne de vote pour ce second tour.
Une position inhabituelle au plan national réaffirmée jeudi "sans ambiguïté" par EELV, qui avait déploré dans un communiqué "des pressions insupportables" exercées "sur nos candidats et leurs proches" par "l'appareil socialiste local et national".