Primaires en France : un vote très français
Bien entendu le vote de cette primaire de la Droite et du Centre n’est pas représentatif du pays tout entier puisqu’il concerne essentiellement une droite revancharde et un centre très timide. Les « anti-tout » et les « anti-système » ne se sont donc pas exprimés dans ce scrutin. Cependant, c’est une tendance qu’il ne faut pas négliger et dont il faut tirer les leçons.
1) Les modèles anglais et américains extrémistes ne sont pas parmi les habitudes de la droite française. Nicolas Sarkozy a confondu la droite avec l’extrême droite.
2) Ce vote est conforme à la tradition conservatrice de la droite qui a trouvé en François Fillon le digne successeur de Jacques Chirac.
3) Les français ont peut-être aussi compris que face aux états d’âme et au peu de fiabilité des anglais et des américains, il était nécessaire que la France choisisse un Président solide qui puisse « solidifier » l’Europe.
4) Grâce aux débats directs et à la « télé-réalité », les candidats ont désormais un accès direct aux électeurs qui ont de moins en moins d’idées préconçues et préfèrent « juger sur pièce ».
5) Un ancien Président de la République battu : c’est le respect de la tradition politique française qu’avait déjà expérimenté V. Giscard d’Estaing.
6) Les acteurs de l’affaire « Bygmalion » (coupables ou non) ont été sanctionnés par les électeurs de droite. Les militants de la droite et du centre ont soldé les « affaires » de l’ex « UMP ».
7) La position de François Fillon vis-à-vis de l’Ecologie est aussi celle de la droite classique c'est-à-dire tournée vers la réalité du jour au contraire de celle d’Alain Juppé dans ce domaine, qui est beaucoup plus innovante et tournée vers l’avenir. C’est son tort vis-à-vis de cet électorat de droite.
7) Le programme social ultra-conservateur de François Fillon, laisse donc une place à un candidat de Gauche.