13 avril 2021
Génération Écologie exprime sa solidarité avec les agricultrices et agriculteurs des filières de production, notamment viticoles et arboricoles, lourdement frappées par les conséquences de l’épisode de gel de la semaine dernière.
Les dégâts sont considérables. Les gelées ont décimé plusieurs centaines de milliers d’hectares, dans dix régions françaises, et la plupart des vignobles et des productions de pommes, poires, prunes et cerises…
Le ministre de l’Agriculture, Julien DENORMANDIE, évoque le caractère « exceptionnel » d’un tel événement, sans l’inscrire dans la dure réalité du changement climatique, montrant qu’il ne mesure pas la gravité de la situation.
Génération Écologie tient à rappeler que cet aléa météorologique s’inscrit dans un contexte d’accélération du réchauffement climatique qui favorise les extrêmes de température. Les records de gel sont d’autant plus ravageurs qu’ils interviennent alors que les records de chaleur se sont accumulés depuis janvier (235 records chauds), favorisant l’avancement de la végétation. À l’heure de l’examen de la loi sur le Climat à l’Assemblée Nationale, le Gouvernement devrait en déduire l’urgence d’agir pour le climat et pour organiser la résilience de notre agriculture.
Les conséquences dramatiques de cet épisode de gel sonnent comme un dur rappel à la réalité des faits scientifiques. Le réchauffement climatique en cours ne fera qu’augmenter la probabilité de printemps précoces suivis de périodes de gels, destructeurs pour nos cultures.
Les dispositifs de calamités agricoles sont aujourd’hui totalement inadaptés aux réalités d’un climat qui change et qui menace notre souveraineté alimentaire. L’impossibilité pour les professions pouvant disposer d’un régime assurantiel (souvent trop onéreux) de bénéficier du fonds calamités agricoles, mais également sa rigidité de mise en œuvre, rendent inopérant ce dispositif daté qui ne peut plus suffire.
Il est urgent d’inventer de nouveaux dispositifs permettant aux professions agricoles de bénéficier d’une garantie de revenus et d’investir massivement pour les aider à s’adapter aux changements climatiques.
Enfin, Génération Écologie exige que ne soient pas accordées de nouvelles dérogations pour l’utilisation de néonicotinoïdes pour les nouveaux ensemencements de betteraves, réalisés en raison de l’impact du gel tardif sur les productions de betteraves, et réduit de fait la présence de pucerons.
Quentin Guillemain, Vice-président et porte-parole de Génération Écologie