07 mai 2021
Le Premier ministre a dévoilé aujourd’hui le plan du gouvernement pour justifier la construction d’une gare en plein milieu des champs sur les terres fertiles du triangle de Gonesse : il s’agit bel et bien d’urbaniser une partie de ces terres agricoles. Le Premier « bâtisseur-destructeur » de l’environnement veut y construire une cité scolaire internationale, y installer des administrations et des activités liées à l’agroalimentaire.
Il n’aura pas fallu trois jours au gouvernement depuis le vote de la loi climat mardi pour confirmer qu’il n’a aucune intention de stopper l’artificialisation des sols. Le pouvoir veut encore plus de béton et de grands projets d’aménagement, précisément là où les mobilisations écologistes avaient obtenu l’abandon du projet Europacity.
Alors que nous savons tous que l’Ile-de-France n’est pas en capacité d’assurer sa sécurité alimentaire, que la préservation des terres agricoles est vitale, le Premier Ministre démontre qu’il n’a rien compris à l’urgence écologique.
Sous couvert de la construction d’une cité scolaire il veut artificialiser les Terres de Gonesse. D’autres sites proches sont disponible pour accueillir cette cité éducative : ce ne sont pas les friches industrielles qui manquent !
Et quelle ironie pour le gouvernement de vouloir construire un Rungis du Nord pour vendre des produits bio et en circuit court en bétonnant les terres du triangle de Gonesse, terres parmi les plus fertiles de France. C’est un non-sens ! Quant à la fable qui consiste à prétendre que seulement une petite partie des emprises au sol seront urbanisées, c’est un mensonge. L’urbanisation du Triangle, même partielle, revient à créer une situation de fait accompli qui entrainera à moyen et long terme sa disparition.
Nous continuons à soutenir le projet Carma qui propose un développement qui préserve les terres et accompagne la transformation de l’agriculture.
Génération Écologie appelle à la mobilisation le samedi 22 mai de 10h00 à 17h00 pour le rassemblement « La colère des terres de Gonesse et d’ailleurs », place de la République à Paris.
Carine Pelegrin