Un seul mot d’ordre : RETRAIT ! 

22 mars 2023

Quasi-censuré à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron est sorti de son silence pour dénigrer la « foule » de l’immense mobilisation citoyenne qui s’exprime depuis des semaines et promettre qu’il allait « continuer à avancer à marche forcée ». Vers l’abîme ?

Il a déployé toute l’arrogance des institutions de la Vème République, osant comparer trois millions de manifestantes et manifestants aux complotistes Trumpistes faisant le coup de force au Capitole aux États-Unis. Pire : le Président a justifié la retraite à 64 ans par la nécessité de rembourser la dette Covid, en faisant porter la totalité de l’effort précisément sur celles et ceux qui ont permis au pays de tenir debout durant les confinements et la pandémie.

Une seule question est posée : le retrait de la réforme des retraites qui va avoir des conséquences concrètes pour la vie de millions de personnes qui vont devoir travailler deux ans de plus. Il l’a balayée du revers de la main, cherchant à passer à l’après pour dérouler un programme ultra-conservateur et ultra-productiviste alors que son gouvernement ne tient plus qu’à un fil. La motion de censure, qui a échoué de seulement 9 voix, a confirmé qu’il n’y avait pas de majorité à l’Assemblée nationale pour la retraite à 64 ans. En contraignant le gouvernement au 49-3, le mouvement social a infligé au gouvernement un premier revers. La stratégie du pouvoir, qui misait sur le compromis avec Les Républicains pour faire largement adopter sa réforme, a tout simplement volé en éclat. Cela signifie que la victoire est possible. 

Il faut donc élever encore la puissance de la mobilisation pour obtenir ce qui a été refusé. Nous pouvons gagner.

Face à l’irresponsabilité du Président de la République qui fait le choix délibéré du pourrissement et du chaos, la force de la mobilisation depuis janvier est d’être un mouvement social uni, populaire et structuré. Génération Écologie appelle à amplifier la mobilisation et les grèves jeudi 23 mars dans tous les secteurs de la société et à suivre les mots d’ordre de l’intersyndicale.