22 juin 2021
Dimanche 27 juin, se tiendra dans les régions et les départements un second tour décisif pour l’écologie du quotidien. C’est le dernier mandat utile pour mettre les leviers d’action des régions et des départements pour les 7 prochaines années au service du climat, du vivant, de l’écologie pour toutes et pour tous.
Le premier tour, dimanche 20 juin, est d’abord marqué par l’abstention massive. De scrutins en scrutins, l’épuisement du système institutionnel et l’insatisfaction à l’égard de l’offre politique existante se confirment. Cette grève des urnes doit être considérée comme un acte politique. Son ampleur et sa récurrence ne peuvent s’expliquer par le seul contexte lié à la pandémie et à cette drôle de campagne perturbée par le changement du calendrier électoral et le confinement. Elle doit amener les partis politiques à une profonde remise en question, tant sur leurs pratiques que sur leurs offres programmatiques souvent déconnectées des réalités quotidiennes et des enjeux de demain. Lorsque deux électeurs sur trois ne vont pas voter, c’est la traduction d’un dysfonctionnement devenu structurel d’une démocratie limitée au système représentatif. Plus que jamais, la rénovation des institutions et des partis politiques, le rôle accru des citoyennes et des citoyens dans la codécision politique et la fin du présidentialisme – national comme local – sont indispensables ! Urgence écologique et urgence démocratique vont de pair. Il ne sera pas remédié à l’une sans traiter l’autre.
Nous reviendrons sur les enseignements du scrutin au terme du second tour, avec lucidité, tant l’abstention donne aux résultats un air de trompe-l’œil peu représentatif de la situation profonde du paysage politique.
Pour l’heure, nous appelons à la mobilisation générale pour l’écologie !
Au premier tour, les candidatures écologistes ont confirmé leur progression et leur ancrage dans les territoires. Mais tout reste à faire pour permettre le basculement de certaines régions et certains cantons.
Des rassemblements et des coalitions se sont formées autour des écologistes en Auvergne-Rhône-Alpes, Pays de la Loire ainsi qu’en Ile-de-France. C’est autour du programme écologiste qu’il est possible de faire gagner l’alternance dans ces régions.
Dans d’autres, les écologistes participent à des coalitions de second tour (Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire), et pèseront dans la gouvernance des équipes comme sur les programmes en cas de victoire.
Dans certaines régions enfin, nous porterons nos couleurs dans une configuration identique à celle du premier tour (Grand-Est, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine). Le refus de toute fusion avec les écologistes décidé par les présidences de régions socialistes sortantes est particulièrement signifiant en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, ainsi qu’en Occitanie, trois grandes régions agricoles où la prégnance du modèle productiviste pèse de tout son poids. Dans ces régions, nous appelons également à amplifier le score écologiste pour envoyer le plus d’élues et d’élus écologistes possible dans la future assemblée régionale.
Enfin, les élections régionales ne doivent pas occulter la performance des candidatures écologistes dans un certain nombre de cantons. Là aussi, tout se jouera dans les urnes dimanche, pour mettre les politiques départementales au service de la transformation écologique par les solidarités concrètes et la citoyenneté.