Déchéance de nationalité et égalité nationale
La discussion sur la future loi portant sur la déchéance de nationalité pour les binationaux reconnus de faits de terrorisme en France suscite l’émoi des opposants à cette déchéance de nationalité au prétexte qu’elle risque de favoriser les inégalités entre les français.
Cette attitude ne tient pas compte des différences existant déjà entre les citoyens sans parler des différences de richesse, d’éducation, d’origine, de religion et bien entendu de sexe qui touche un citoyen sur deux.
Les opposants à cette loi devraient aussi prendre en compte les inégalités entre les français qui tirent des rafales de « Kalachnikov » et ceux qui les reçoivent. Ils devraient aussi tenir compte des inégalités entre ceux qui ont deux nationalités et peuvent ainsi jouer de l’une contre l’autre et ceux qui n’en ont qu’une et ne peuvent se soustraire à la justice française s’ils sont auteurs d’actes délictueux et ce, par opposition aux binationaux qui peuvent se refugier dans leur deuxième patrie qui parfois refuse les extraditions.
Il y a aussi des différences entre ceux qui ont demandé leur naturalisation et fait des efforts pour cela et ceux qui la reçoive pratiquement d’office.
Si Génération Ecologie était réticent à l’octroi automatique du droit du sol, notre mouvement écologiste demande qu’il y ait une clarification dans l’attribution de ce droit du sol. En premier lieu, comme cela se faisait dans le temps, les enfants ayant la double nationalité devaient en choisir une seule à l’âge de leur majorité. Quant aux enfants, de parents étrangers, nés en France il faudrait que cette attribution de nationalité française soit subordonnée à leur majorité à une demande par lettre motivée et personnelle comme l’avait imposé le Gouvernement d’Edouard Balladur en son temps.
Ainsi les terroristes, français de naissance, commettant des crimes en France ne pourraient plus dire qu’on leur a imposé d’être français contre leur volonté et que cette imposition, entre autre, justifie leur haine du pays et de ses habitants.
Génération Ecologie invite les opposants systématiques à ce projet de loi à réviser leurs positions de principe pour en revenir au « principe de réalité ».
France GAMERRE
Présidente d’honneur
Génération Ecologie