Un ami et un militant de Génération Ecologie nous a quittés.
Raymond Chaumont vient de nous quitter. Je le connaissais depuis de nombreuses années et comme il ne vieillissait pas, je croyais partager encore de nombreuses années avec lui.
Or, chacun de nous sait qu’il n’est titulaire que d’un CDD sur cette planète et que les 25 000 générations précédentes seront suivies de quelques milliers d’autres. C’est en tout cas ce qu’on espère. Aussi quand l’un d’entre nous quitte ce monde la question qu’il faut se poser c’est : A-t-il été heureux ? En ce qui concerne Raymond je pense que oui avec, comme tout le monde, des joies et des peines. En tout cas il ne s’est jamais plaint de son sort.
C’est ainsi :
-qu’il a vécu libre de mener sa vie comme il l’entendait, ce qui est un privilège à notre époque.
-qu’il avait une famille et de nombreux amis ce qui n’est pas non plus très courant de nos jours.
-qu’il a mené les combats qu’il voulait notamment sur l’environnement et l’écologie à la fois sur le plan politique avec Génération Ecologie dont il fut parmi les fondateurs et dans le milieu associatif avec notamment l’ARAPEDE et les Ecobleus, Hunamar et bien d’autres.
-qu’il a participé ou organisé avec ses amis artistes des dizaines de manifestations.
-qu’ il était toujours disponible et prêt à rendre service plus qu’à recevoir des services.
-qu’il était extrêmement inventif et ne ménageait pas sa peine pour réaliser ses idées.
Aujourd’hui nous lui rendons hommage et adressons toutes nos pensées à sa famille
Avant l’accident vasculaire qui a fait basculer brutalement sa vie, ensemble, nous préparions une conférence dans le cadre de « Septembre en mer » dont il était un acteur incontournable depuis des années.
Puis il y a eu cet AVC dont il savait qu’il ne serait plus le même ensuite et, jugeant qu’il n’aurait plus les moyens de continuer son chemin comme il l’entendait, il a jeté l’éponge. Il a du considérer qu’il avait fait son travail et a choisi, en homme libre, sa sortie en refusant l’assistance médicale.
C’était sa manière à lui de ne pas gêner les autres car il vivait pour aider les autres et pas pour être aidé.
Adieu Raymond, mon ami, tu nous manqueras pour le temps qui nous reste sur cette Terre que tu as essayé à rendre plus vivable et fraternelle.