26 septembre 2019
Au travers de Jacques Chirac, la France ne perd pas seulement un ancien Président de la République mais une figure éminente de son histoire fidèle à une certaine idée du Gaullisme.
Il est le leader de la droite républicaine qui jusqu’au bout aura refusé de céder aux sirènes de l’alliance avec l’extrême-droite et avait su conquérir l’affection des français bien au-delà de son camp.
Si mes premiers engagements remontent aux manifestations de la jeunesse contre son gouvernement, je retiens de lui l’amour et la fierté de la France rurale, l’homme de culture qui ne se comportait pas comme un bourgeois, le discours du Vel d’Hiv reconnaissant la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, le « non » à la guerre en Irak et bien sûr la décision d’inscrire la Charte de l’environnement dans notre Constitution.
Il avait su dénoncer avec force lors du sommet de la Terre en 2002 le fait que « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Cette alarme reste d’une criante actualité.
Delphine Batho,
Députée des Deux-Sèvres, Présidente de Génération Ecologie