Inondations et changement climatique : les liaisons dangereuses
Les inondations du Var aux Pyrénées orientales sont bien entendu liées à des phénomènes météorologiques connus depuis des lustres sous le vocable d’épisodes « cévenols ou méditerranéens ».
Il n’empêche que le réchauffement climatique global n’est pas étranger à la fréquence et à la puissance sans cesse accrue de ces épisodes diluviens.
Certes, les températures très élevées de la mer Méditerranée liées à une arrière saison très chaude expliquent une évaporation importante de l’eau de mer et donc une humidité ambiante plus forte qui se traduit par des pluies catastrophiques.
Les météorologues ont beau être prudents dans la relation entre les phénomènes météorologiques et le réchauffement global il n’empêche que les résultats correspondent à ceux annoncés par les spécialités du GIEC, à savoir : une augmentation corrélative de la fréquence et de l’intensité des tempêtes d’origine marine avec l’augmentation mesurée de la température.
Sur le Sud-Est notamment l’augmentation de la température sur les derniers cent ans, a été deux fois supérieure en Provence que dans le reste du pays. Pour un scientifique de telles coïncidences ne peuvent être fortuites. En effet, la machine thermique du climat est semblable à celle d’un moteur thermique ordinaire qui augmente de puissance au fur et à mesure qu’on lui injecte de l’énergie par pression sur l’accélérateur.
En clair, si le réchauffement climatique n’est pas directement responsable des épisodes métrologiques, il les amplifie.
Jusqu’ici la population avait tendance à éviter les « Cassandre » du GIEC et de l’écologie (malgré plus de 200 morts sur 20 ans) pour accorder sa confiance aux « faux devins climato-sceptiques ».
Mais devant l’augmentation des dégâts et donc de la facture que chacun d’entre nous payera en fin de compte, soit par la solidarité nationale soit par la solidarité des assurances, il est temps de passer du stade du « négationnisme climatique » à l’action de prévention, si l’on ne veut pas que ces factures de solidarité ne représentent la moitié des gains individuels.
C’est aux citoyens de choisir entre le confort moral procuré par les « climato-sceptiques » et l’action pour réduire le réchauffement climatique qui pourrait engendrer une charge insupportable pour tous.
Il est temps que chacun d’entre nous sorte de la léthargie interrogative pour rentrer dans la lutte contre le facteur de déstabilisation de notre société que constitue ce réchauffement climatique contesté seulement par ceux qui n’ont fait aucune recherche sur phénomène environnemental.
Michel Villeneuve
Vice-président GE