Publié par Génération Ecologie

 La Biodiversité : tout le monde en parle sauf la Nature 

 

Le 22 mai 2018 est la journée mondiale de la biodiversité et le 25ème anniversaire (1993) de la Convention mondiale sur la biodiversité. Jamais on n’a autant parlé de cette biodiversité et jamais elle ne s’est dégradée aussi vite.

 

La biodiversité est une partie essentielle de l’Ecologie, elle est aussi la pièce principale de la Biosphère qui est une des quatre parties qui constituent notre planète : la Lithosphère solide (les continents), l’Hydrosphère liquide (les océans) et  l’Atmosphère gazeuse  (l’air). Cette Biosphère qui rassemble tous les organismes vivants formerait une couche de seulement 10cm d’épaisseur si elle était étalée sur la surface du globe. Elle constitue l’originalité de notre planète vivante par rapport aux autres planètes.

 

De tous temps cette biodiversité qui a été le gage de survie de la Biosphère est elle même étroitement dépendante des milieux de vie, des climats et des catastrophes naturelles. C’est la biodiversité qui a permis à la vie de franchir les obstacles des  crises biologiques successives  et de permettre à la Biosphère de se reconstituer.

 

Or, aujourd’hui tous les scientifiques constatent un effondrement de cette biodiversité sous la pression des activités humaines, que ce soit par la destruction des biotopes par l’aménagement des territoires, par l’influence de l’homme sur les changements climatiques, par les modes de culture intensive et de sélection des élevages, etc. Bref, ce déclin de la biodiversité dans une période interglaciaire ou au contraire elle devrait se développer, est un facteur de risque majeur pour la survie de l’humanité et de la Biosphère elle-même face à la menace avérée d’une nouvelle crise biologique majeure. 

 

La France qui, grâce à sa présence sur plusieurs continents, est le deuxième pays du monde le plus riche en biodiversité a donc une responsabilité particulière dans ce domaine. La loi sur la biodiversité votée en 2016 et les mesures annoncées par le Ministre de la transition écologique Nicolas HULOT vont dans le bon sens. La partie de cette loi de 2016 qui prévoit l’interdiction des « néonicotinoïdes » responsables de la disparition massive des pollinisateurs et des insectes, est due à l’action de Delphine BATHO, ancienne Ministre de l’écologie et députée des Deux Sèvres.

 

Mais comme pour toute règle, les applications ne seront efficaces que si l’opinion publique les soutiennent. Tant que cette opinion ne s’impliquera pas majoritairement en faveur de la préservation de la biodiversité il n’y aura pas de grands changements. Même si la biodiversité est une préoccupation nationale seuls 14% des français sont engagés dans des actions en sa faveur.

 

C’est pourquoi les explications et les actions des écologistes ont un intérêt majeur pour garantir l’avenir de notre société et de la Biosphère d’ici la fin de ce siècle. Ils seront d’autant plus suivis par l’opinion publique qu’ils seront unis, responsables  et cohérents.

 

 

Michel VILLENEUVE

Porte-parole de Génération Ecologie

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