Publié par Midi Libre

L'avenir de l'eau, bientôt “garanti” par un schéma, est aussi entre les mains des enfants.

Vendredi, plusieurs dizaines d'élèves des écoles de Vic-la-Gardiole, Frontignan et Sète, ont été reçus avec les honneurs salle Tarbouriech, au théâtre de la Mer. Car comme devait le préciser un peu plus tard Yves Pietrasanta, vice président du Syndicat mixte du bassin de Thau et président de la Commission locale de l'eau : "On avait des parlementaires pour tout, sauf pour l'eau, désormais nous les avons : c'est vous."

Un patriarche qui leur rappelait aussi combien l'eau est essentielle : "Ne pas manger pendant 15 jours, ça, on sait faire, on maigrit un peu et c'est tout. Mais ne pas boire, c'est se déshydrater, et mourir."

Les écoliers au parfum

Sages comme des images, les “parlementaires” en herbe ne semblaient pas en douter une seconde. Il faut dire qu'ils restituaient ce vendredi le résultat du travail réalisé en classe, avec les animatrices du CPIE - sur le cycle de l'eau, l'impact des pollutions, les économies pouvant être réalisées au quotidien - doublé de sorties thématiques vers par exemple, la station d'épuration. Rejoignant ainsi la petite “armée” (600 écoliers de Thau désormais) d'enfants sensibilisés à la fragilité de la ressource en eau et donc aptes à agir en conséquence dans l'avenir.

Vendredi, leur après-midi a été rythmée par des ateliers, une remise des prix, l'incontournable collation. Ce petit événement convivial renvoyait en outre à une autre réalité : celle du Sage (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux) “des adultes”.

Un schéma dont le calendrier devrait un tant soit peu s'accélérer : le 23 avril prochain au matin, à l'Écosite de Mèze, les membres de la Commission locale de l'eau (Cle) seront invités à valider le document. Ensuite, et durant 4 mois, il sera soumis aux “personnes publiques associées” (conchyliculteurs, pêcheurs, chambre d'agriculture, collectivités....) avant de passer devant le comité dit “d'agrément” le 23 octobre. Ce n'est qu'alors (et pas avant début 2016) que s'ouvrira l'enquête publique à laquelle succèdera une adoption par la Cle, puis une (éventuelle) validation par le préfet. Ouf.

Et après ?

Et bien après, le territoire de Thau disposera d'une cartographie précise permettant d'agir sur la qualité de l'eau (qui draîne 90 % des financements), les milieux (cours d'eau, zones humides), les quantités d'eau, et notamment la sécurisation de l'approvisionnement dans un territoire qui est totalement dépendant des apports de l'extérieur sur ce point. Question cruciale, s'il en est, dans les 25 prochaines années.

30 % de Thau

L'eau, c'est 30 % de Thau. Et le Schéma d'aménagement et de gestion des eaux doit définir la politique à mener en la matière dans les 10 prochaines années.

Il est indispensable pour réunir des financements en vue de concilier ensuite protection des ressources en eau et pérennité des activités qui y sont liées : thermalisme, pêche, conchyliculture, approvisionnement en eau potable et l'irrigation agricole. Les jeunes écoliers du bassin de Thau sont particulièrement sensibilisés à la gestion de l'eau.

Thau : les écoliers dans le bain pour la gestion de l'eau
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