La sixième extinction de masse est elle en cours ?
Deux enquêtes du WWF basée l’une sur l’évolution de l’indice « Planète vivante » (IVP) et l’autre sur l’indice de « Biocapacité de la Planète » montre qu’on se dirige tout droit vers une nouvelle crise biologique. Le premier indice mesure l’abondance de la Biodiversité à partir du suivi de 14152 groupes d’animaux repartis sur un territoire donné et le second indice mesure l’empreinte écologique des humains sur la Planète c’est à dire la superficie nécessaire à une population pour répondre a ses besoins de consommation en ressources naturelles.
Le premier indice montre qu’en 42 ans, 58% des espèces de vertébrés ont disparu et que si rien ne change c’est 67% qui auront disparu d’ici 2020 (dans 4 ans). Le deuxième indice montre que l’empreinte écologique annuelle de l’humanité toute entière est de 20,1 milliards d’hectares alors que la Terre ne peut fournir que 12,2 milliards d’hectares pour répondre aux besoins des 7 milliards d’humains d’aujourd’hui.
Certes notre bonne Planète a connu des dizaines de crises biologiques mais seulement 5 de vraiment critiques. La principale ayant eu lieu il y 250 millions d’années (limite Permien/Trias) en ayant provoqué la disparition de 90% des espèces vivantes.
La mauvaise nouvelle c’est que les paramètres actuels du climat, de la physique et de la chimie de l’environnement se rapprochent de ceux qui ont conduit à cette extinction du Permien au Trias. En effet, alors que les températures étaient relativement stables depuis 10 000 ans (plus ou moins 1°) on vogue tranquillement vers les 2 à 3° d’augmentation de température vers le fin du siècle. D’autre part la biodiversité qui aurait du augmenter avec la sortie de l’ère glaciaire, a nettement diminuée par rapport aux prévisions. La cause principale de cette crise tant redoutée c’est bien évidemment l’impact des 7 milliards et bientôt 9 milliards d’humains sur une planète non extensible.
La bonne nouvelle c’est que l’humanité sera la dernière à disparaître car l’autopsie des crises biologiques précédentes a montré que les prédateurs disparaissaient après avoir éliminées toutes leurs proies. Seules survivent les espèces dites « Lazares » qui ont échappé à leurs prédateurs et aux conditions de l’environnement
Reste à savoir combien de temps cela prendra avant d’entrer dans la phase finale de la crise biologique. C’est très variable : de quelques centaines d’années à quelques millions d’années. La crise biologique d’il y a 65 millions d’années qui a vu la disparition des prédateurs tels que certains Dinosaures, avait commencée 2 millions d’années avant la chute de la comète de Xiculub dans le golfe du Mexique.
Selon toute vraisemblance la 6eme crise biologique à venir de devrait pas dépasser quelques siècles voire quelques millénaires.
La question est : qui seront les « Lazares » de cette crise biologique tant redoutée. Seront-ils des « surhumains » dotés d’une technologie inconnue? Les auteurs de romans de science-fiction ont encore de beaux jours devant-eux.
Michel Villeneuve