Vers un Monde à crédit.
A partir de d’aujourd’hui 2 août 2017 l’humanité a consommé ce que la Planète a pu renouveler comme ressources alimentaires pour l’année en cours. Autrement dit: à partir de ce jour nous entamons les stocks, c’est à dire le capital alimentaire de la Planète.
Pendant 5 mois l’humanité devra vivre sur ses réserves comme par exemple sur les stocks de poissons déjà bien entamés par une surpêche inconsidérée incluant des poissons non matures, donc incapables de se reproduire. Mais c’est également le cas avec tous les autres stocks alimentaires ou énergétiques qui n’arrivent plus à subvenir aux besoins des 7 milliards d’êtres humains.
Cette date fatidique appelée « overshoot day » avance d’année en année : l’an dernier c’était le 8 aout, en 2015 le 13 aout, en 2000 c’était le 1er octobre et en 2008 le 23 septembre. Soit une progression de 5 à 10 jours par ans. Il faut donc actuellement 1,7 planète pour entretenir l’humanité. On vit donc a crédit prés de la moitié de l’année
A ce rythme, la date d’épuisement des denrées renouvelables sera de quelques heures à quelques jours par an dans moins de 21 ans (en 2038) dans le pire des cas et dans 42 ans (en 2059) dans le meilleur des cas. Dans tous les cas les stocks alimentaires seront épuisés à la fin du siècle. Rien que pour nourrir les français il faudrait déjà un pays 1,7 fois plus grand et 3 planètes pour entretenir toute l’humanité.
En ce qui concerne les matières premières non renouvelables, la plupart d’entre elles seront également épuisées à la fin du siècle si le rythme de la consommation actuelle ne diminue pas. Seule une petite dizaine de matières premières (charbon, aluminium, Cobalt et Titane, etc..) seront encore exploitables si bien qu’il faudra 2,5 planètes pour satisfaire la demande mondiale de matière premières.
Cette situation est évidemment liée aux activités humaines puisque naguère le budget annuel était équilibré. Cela démontre que les efforts en faveur d’un rééquilibrage notamment sur la transition énergétique qui pèse lourd sur ce budget, n’ont pas encore porté leurs fruits. Avec l’élection de l’ecolo-sceptique Donald Trump à la tête du pays le plus pollueur et le plus consommateur de la Planète, çà ne devrait pas s’arranger.
Pour Génération Ecologie ces chiffres sont les indicateurs de catastrophes écologiques et démographiques mondiales à venir. Avec de tels chiffres négatifs, l’écologie n’est plus une affaire de spécialistes, elle devient une priorité politique pour tous. Chaque électeur devrait en être conscient.
Michel Villeneuve
Vice-président
Génération Ecologie