Décalage entre réalité planétaire et réalité locale
Certes chacun « voit midi à sa porte » mais grâce à la télévision et à internet chacun peut être informé en temps réel de ce qui se passe à l’autre bout du monde.
Pourtant cela n’exclut pas que pour la plupart d’entre nous notre quotidien efface les grands enjeux planétaires. La mort récente de Stanislas Petrov nous rappelle que notre existence planétaire peut être menacée à tout moment.
En cette période de tension nucléaire entre les USA et la Corée du Nord, il faut garder à l’esprit qu’un simple incident peut déclencher un cataclysme nucléaire. Si en 1985 l’officier soviétique Stanislas Petrov, alors chargé de la surveillance aérienne de l’URSS avait informé ses supérieurs de signaux (en réalité des rayons du soleil reflétés par les nuages) indiquant une attaque de missiles vers l’URSS, il y a des grandes chances pour que cette information ait déclenché un tir de représailles vers les USA.
De même que pendant la crise de Cuba, un sous marin nucléaire soviétique bombardé par la marine américaine et sans liaison avec sa base aurait pu aussi déclencher une guerre nucléaire si un des trois officiers supérieurs du sous marin ne s’y était pas opposé.
Mais une guerre nucléaire n’est pas la seule épée de Damoclès suspendue au dessus de note planète. Les grands défis écologiques à venir : changement climatique, raréfactions des ressources minérales, surpopulations, migrations climatiques, baisse significative de la biodiversité, etc.. sont autant de menaces qui peuvent bouleverser notre quotidien à l’exemple de celui des populations des caraïbes soumises aux ouragans ou de celui des populations soumises aux tremblements de terre comme à Mexico.
Ce grand décalage entre réalité planétaire sous-estimée et réalité locale omniprésente dans les manifestations individuelles ou collectives, est très surprenant pour les écologistes que nous sommes.
Michel Villeneuve
Vice-président de Génération Ecologie