Risque écologique : le problème c’est l’homme.
Le risque majeur d’une future crise écologique : c’est l’homme. Car, contrairement aux animaux qui s’adaptent à la Nature et à l’Environnement, l’homme veut adapter la Nature à ses besoins.
En effet, lorsque les conditions du milieu naturel deviennent plus drastiques, l’animal réduit sa taille, son nombre et ses besoins au fur et à mesure du rationnement de ses proies. C’est ainsi qu’on a retrouvé en Corse, des hippopotames fossiles ayant la taille de chiens afin de s’adapter au régime insulaire restrictif.
L’homme au contraire a cherché à contourner les aléas de la nature en cultivant ses denrées ou en élevant ses proies. Au lieu de se contenter de son territoire vital, la tribu humaine a passé son temps à acquérir de nouveaux domaines et à thésauriser les richesses : d’où des guerres et des massacres incessants pour augmenter ses possessions. A aucun moment il n’a été question de partager ou d’emprunter les biens. C’est ainsi que l’humanité en est arrivé aujourd’hui à consommer les ressources annuelles de la planète en 6 ou 8 mois et a puiser dans les réserves pour terminer l’année.
Or, ces réserves arrivant a expiration dans les cinq a huit décennies prochaines, il faut bien se poser la question du changement de comportement pour éviter une crise majeure et des conflits de grand ampleur qui risquent de détruire l’humanité dans son ensemble.
Devant cette angoissante question, l’homme s’en remet aux miracles technologiques plutôt que de chercher à s’adapter à cette nouvelle situation qui rendra obsolète la croissance continue et ridicule l’appropriation des reliquats de ressources minérales ou carbonées.
La transition écologique doit être le logiciel qui permettra justement à l’humanité de survivre au delà de ce siècle. Plus tôt on la mettra en œuvre et plus elle aura de chance d’être efficace.
Michel Villeneuve
Porte-parole de Génération Ecologie